Les pillages, les combats, les frappes aériennes et les routes coupées par les belligérants ont achevé d'isoler chaque région du pays, grand comme quatre fois la France. Aujourd'hui, estime l'ONU, 90% des Soudanais arrivés au dernier palier avant la famine sont inatteignables.
Enfants "vendus"
L'ONG d'aide humanitaire Alight s'alarme:
Depuis le mois de mars, 15 enfants intègrent l'unité de soins intensifs chaque jour avec plus de deux enfants qui meurent toutes les 12 heures.
Adam Regal, porte-parole de la Coordination générale pour les réfugiés et les déplacés du Darfour, dit avoir vu mourir "des dizaines d'enfants".
Faute d'accès, mais aussi parce qu'à Khartoum, l'usine qui préparait les compléments nutritionnels pour enfants a été écrasée sous les bombes. Les usines de vaccins pour les nouveaux-nés, elles, ont été pillées alors que, partout, du Darfour dans l'ouest jusque sur la mer Rouge épargnée par les combats, dans l'est, le choléra, la rougeole et le paludisme sévissent.
Ici, une ONG locale, raconte qu'un père a vendu sa fille de 15 ans contre des sacs de grain sur un marché.