Bangladesh: des manifestants saccagent des lieux liés à l'ex-dirigeante renversée

11:176/02/2025, jeudi
AFP
Des manifestants mettent le feu au Bangabandhu Memorial Museum, l'ancienne résidence de Sheikh Mujibur Rahman, père de l'ancien Premier ministre Sheikh Hasina, alors qu'ils prennent d'assaut le musée, à Dhaka, le 5 février 2025.
Crédit Photo : Munir Uz Zaman / AFP
Des manifestants mettent le feu au Bangabandhu Memorial Museum, l'ancienne résidence de Sheikh Mujibur Rahman, père de l'ancien Premier ministre Sheikh Hasina, alors qu'ils prennent d'assaut le musée, à Dhaka, le 5 février 2025.

Des centaines de manifestants s’en prennent à des lieux emblématiques liés à Sheikh Hasina, l’ancienne Première ministre du Bangladesh, renversée en août après des semaines d’émeutes sévèrement réprimées.

Mercredi soir, une foule en colère munie de marteaux et barres de métal a pris d’assaut l’ancienne maison de son père, l’ex-président Sheikh Mujibur Rahman, à Dacca. Transformée en musée, cette résidence a été partiellement détruite par les manifestants.


Vandalisme et incendies dans plusieurs villes du pays


L’appel à manifester a été lancé par Hasnat Abdullah, figure du Mouvement des étudiants contre la discrimination, initiateur du soulèvement d’août dernier.

Jeudi matin, les protestataires ont poursuivi la démolition du musée, réduisant à néant les derniers murs encore debout, noircis par les flammes.


D’autres incidents similaires ont été rapportés dans plusieurs villes du pays:


  • Khulna (sud-ouest): un bâtiment appartenant à la famille Hasina a été détruit à l’aide d’excavateurs publics.
  • Kushtia (ouest): la maison de Mahbubul Alam Hanif, dirigeant de la Ligue Awami, a été saccagée.
  • Chittagong (sud-est): une fresque en hommage à Sheikh Mujibur Rahman a été dégradée lors d’une procession aux flambeaux.

Sheikh Hasina sous le coup de mandats d’arrêt


Sheikh Hasina, au pouvoir de 2009 à 2024, est accusée de crimes politiques. La justice bangladaise la poursuit pour meurtres, disparitions et enlèvements d’opposants durant son mandat. Elle est également visée par une enquête pour corruption.

Le gouvernement intérimaire dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus n’a pas encore réagi officiellement à ces événements.


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