Est de la RDC: Guterres souligne l'urgence de rétablir la paix

14:457/02/2025, Cuma
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Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
Crédit Photo : Présidence libanaise / AFP
Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé jeudi un appel pressant à la paix en République démocratique du Congo (RDC), alors que les combats entre l'armée congolaise et le groupe rebelle M23 se multiplient.

"Nous sommes à un moment charnière et il est temps de nous mobiliser pour la paix. Il n’y a pas de solution militaire. Les enjeux sont trop importants"
, a-t-il déclaré depuis le siège des Nations Unies à New York.

Guterres a exhorté les acteurs régionaux et internationaux, notamment l’Union africaine, les pays voisins et les organisations sous-régionales, à jouer un rôle actif pour éviter une aggravation de la crise.

Depuis janvier 2024, les affrontements ont provoqué la mort d’au moins 900 personnes, blessé plus de 2 000 civils et déplacé près de 700 000 personnes autour de Goma et ses environs, rapporte l’ONU.


Un sommet régional pour tenter de désamorcer la crise


Vendredi, les dirigeants de la Communauté d'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réuniront en Tanzanie pour un sommet d’urgence consacré à la RDC.


La semaine prochaine, à Addis-Abeba, l’Union africaine tiendra également une réunion sur la crise, à laquelle participera António Guterres.


"Mon message est clair : faites taire les armes. Arrêtez l'escalade. Respectez la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC"
, a insisté le chef de l’ONU.

Les enjeux géopolitiques du conflit entre le M23 et Kinshasa


Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Défait en 2013, il a repris les armes en 2022, prenant le contrôle de plusieurs localités stratégiques du Nord-Kivu, une région riche en ressources minières.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, des accusations corroborées par des rapports de l’ONU. Le gouvernement congolais qualifie le M23 de
"groupe terroriste"
et exclut toute négociation.

De son côté, Kigali rejette ces accusations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais et accuse la RDC de collaborer avec des groupes armés hostiles au Rwanda, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Pendant ce temps, la situation humanitaire se détériore rapidement et la communauté internationale est appelée à agir sans délai.


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