Soudan: plus de 79 morts, dont 43 enfants, dans le bombardement de zones civiles à Kalogi

La rédaction avec
14:436/12/2025, Cumartesi
MAJ: 6/12/2025, Cumartesi
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Des femmes soudanaises qui ont fui El-Fasher font la queue pour recevoir de l'aide humanitaire au camp de déplacés d'Al-Afad, dans la ville d'Al-Dabba, au nord du Soudan, le 25 novembre 2025.
Crédit Photo : Ebrahim HAMID / AFP
Des femmes soudanaises qui ont fui El-Fasher font la queue pour recevoir de l'aide humanitaire au camp de déplacés d'Al-Afad, dans la ville d'Al-Dabba, au nord du Soudan, le 25 novembre 2025.

Les autorités soudanaises ont annoncé, vendredi, que le bilan du bombardement par des drones appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR) et à un mouvement allié contre des sites civils dans la ville de Kalogi, dans l'État du Kordofan du Sud (sud du pays), s'est alourdi à 79 morts, dont 43 enfants, ainsi que 38 blessés.

Dans un communiqué, le gouvernement de l'État a déclaré qu'il
"condamnait dans les termes les plus forts le crime odieux"
perpétré par le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N) dirigé par Abdelaziz al-Hilu, en coordination avec la
"milice des FSR".
Il a précisé que l'attaque a été menée au moyen de quatre missiles tirés par un drone, ciblant une école maternelle, l'hôpital de Gadeer et des zones densément peuplées.

"Le bombardement a entraîné la mort de 79 citoyens, dont 43 enfants et 4 femmes, ainsi que 38 blessés, dont 11 enfants et 6 femmes",
ajoute le communiqué.

Le gouvernement régional a appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme à adopter une position ferme face à ces violations, à classer les FSR comme
"organisation terroriste"
et à demander des comptes à leurs alliés pour ce qu'il a qualifié de
"crimes inhumains".

Jeudi, le gouvernement avait initialement annoncé la mort de 8 personnes, dont 6 enfants et une enseignante, et la blessure d'autres personnes suite au ciblage de l'école maternelle et de l'hôpital à Kalogi.


Cela coïncidait avec l'accusation portée par le Réseau des médecins soudanais contre les FSR et leur mouvement allié, leur imputant la mort de 9 personnes et la blessure de 7 autres lors d'une attaque de drones contre des installations civiles à Kalogi.


Les Forces de soutien rapide et le Mouvement populaire allié n'ont émis aucun commentaire à ce sujet.


Conflit au Soudan et violations commises par les forces des RSF


Le Soudan est le théâtre depuis le 15 avril 2023 de violents affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), appuyées par des acteurs étrangers.


À El-Fasher, la plus grande ville de la région du Darfour, les combats intenses ont conduit à une prise de contrôle quasi totale par les FSR.


Dans cette ville où des dizaines de milliers de personnes ont fui les combats, des vidéos publiées par des membres des FSR avaient montré des scènes où des civils étaient expulsés de force, ainsi que des exécutions et des actes de torture contre des personnes non armées.


Les trois États de la région du Kordofan (Nord, Ouest et Sud) sont le théâtre, depuis des semaines, de violents affrontements entre l'armée soudanaise et les FSR, entraînant récemment le déplacement de dizaines de milliers de personnes.


Sur les 18 États que compte le pays, les FSR contrôlent la totalité des cinq États de la région du Darfour (ouest), à l'exception de certaines parties septentrionales de l'État du Darfour du Nord tenues par l'armée. Cette dernière contrôle la majeure partie des 13 États restants, y compris la capitale, Khartoum.


La souffrance humanitaire s'aggrave en raison de la guerre entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, qui a éclaté en avril 2023 suite à un différend sur l'unification de l'institution militaire, causant la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement d'environ 13 millions de personnes.


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