Etats-Unis: Une étudiante turque de l'université Tufts arrêtée par les agents fédéraux

La rédaction avec
11:2427/03/2025, четверг
MAJ: 27/03/2025, четверг
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Des agents fédéraux ont arrêté Rumeysa Ozturk, une ressortissante turque et étudiante en doctorat à l'Université Tufts, le 25 mars 2025.
Crédit Photo : Capture de vidéo surveillance / X
Des agents fédéraux ont arrêté Rumeysa Ozturk, une ressortissante turque et étudiante en doctorat à l'Université Tufts, le 25 mars 2025.

Une doctorante turque de l'Université Tufts, dans le Massachusetts, Rumeysa Ozturk, a été arrêtée mardi soir, non loin de son domicile, par des agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), l'agence fédérale américaine chargée du contrôle de l'immigration.

Boursière Fulbright et en dernière année de doctorat, Ozturk s'apprêtait à rejoindre des amis pour un repas de rupture du jeûne à Somerville lorsque son chemin a été brutalement interrompu.


Les images de vidéosurveillance, rapidement relayées sur les réseaux sociaux, montrent six individus en civil, certains dissimulant leur visage, encerclant la jeune femme. L'un d'eux tente de lui arracher son téléphone.



Quelques instants plus tard, les agents la menottent et l'emmènent en garde à vue. Aucune explication n'a été, pour l'instant, fournie par l'ICE.

L'an dernier, Ozturk avait cosigné une tribune dans le Tufts Daily, le journal étudiant de l'université, critiquant la réponse de l'établissement face aux appels des étudiants à se désinvestir des entreprises liées à Israël et à
"reconnaître le génocide palestinien".

Dans un communiqué écrit, son avocate Mahsa Khanbabai a affirmé que Rumeysa Ozturk est détentrice d'un visa F-1, qui lui permet de résider aux États-Unis le temps de ses études.


"D'après les tendances que nous observons un peu partout dans le pays, le fait qu'elle ait exercé son droit à la liberté d'expression semble lié à sa détention",
a également précisé Khanbabai.

Cette arrestation s'inscrit dans un climat de tensions croissantes autour des droits des étrangers aux États-Unis. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude face à ce qu'elles considèrent comme des abus de pouvoir.

L'Université Tufts, quant à elle, a déclaré n'avoir reçu aucune information préalable concernant cette interpellation.


En attendant des explications officielles, la détention de Rumeysa Ozturk suscite une vague d'indignation.


Ce mercredi, une manifestation sera organisée par une organisation pro-palestinienne à Boston en soutien à la jeune femme pour demander sa libération.


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