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France: malgré l'interdiction, les autorités interceptent violemment les migrants

Les forces de police et de gendarmerie, se livrent régulièrement à des "tentatives d'interception agressives" sur des migrants engagés dans La Manche, selon une enquête publiée samedi par plusieurs médias.

18:19 - 25/03/2024 Monday
MAJ: 10:59 - 27/03/2024 Wednesday
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Selon les éléments recueillis, une enquête de l'IGPN a été ouverte après qu'en août dernier, un gendarme a demandé à un membre d'équipage de la Société nationale de sauvetage en mer de l'aider à percer un bateau pneumatique dans lequel se trouvaient plusieurs personnes, au large de Berck-sur-Mer.
Crédit Photo : @RFI / X
Selon les éléments recueillis, une enquête de l'IGPN a été ouverte après qu'en août dernier, un gendarme a demandé à un membre d'équipage de la Société nationale de sauvetage en mer de l'aider à percer un bateau pneumatique dans lequel se trouvaient plusieurs personnes, au large de Berck-sur-Mer.
Si les directives de la Préfecture maritime de La Manche sont claires en la matière et indiquent que la législation
"ne permet pas de mener des actions coercitives de lutte contre l'immigration clandestine"
, dans
"le cadre de l'action des moyens agissant en mer",
la réalité sur le terrain semble être bien différente d'après les éléments dévoilés dans l'enquête.

Selon les éléments recueillis, une enquête de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été ouverte après qu'en août dernier, un gendarme a demandé à un membre d'équipage de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de l'aider à percer un bateau pneumatique dans lequel se trouvaient plusieurs personnes, au large de Berck-sur-Mer.


Une vidéo jamais dévoilée jusqu'alors, montre même des gendarmes s'atteler à des manœuvres visant à créer volontairement des vagues pour déstabiliser un bateau de migrants au large de Dunkerque.


Interrogée par la presse, la Préfecture Maritime assure qu'a
"aucun moment de telles consignes ne sont données ni même suggérées aux équipes coordonnées".

De même, les directives en la matière permettent des interceptions en mer à la seule condition qu'elles répondent à plusieurs critères, dont le fait qu'elles se fassent
"uniquement de jour"
sur des embarcations comprenant moins de trois personnes à bord et circulant à moins de 200 mètres du littoral.

Pour rappel, selon les chiffres officiels communiqués par les autorités françaises, si chaque année des milliers de personnes empruntent La Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne, 24 d'entre elles ont trouvé la mort par noyade sur l'année 2023 au large de Calais et de ses alentours.


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