Conformément à sa volonté de critiquer la politique ougandaise, la troupe Bizonto a une nouvelle fois captivé son public dans une salle comble à Kampala. Quatre comédiens, vêtus de longues robes d'enfants de chœur, se sont lancés dans une satire acerbe de la gouvernance du pays, sous la forme d'un village imaginaire dirigé par un président vieillissant.
Le parallèle avec l’Ouganda de Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, est évident. À travers l'humour, la troupe aborde des problématiques qui résonnent fortement dans la société ougandaise, comme l'explique Maliseeri Mbambaali, l'un des membres du groupe.
Convaincus qu'ils étaient sur la bonne voie, les membres de Bizonto ont continué leur travail malgré la surveillance accrue du régime.
Ils ont choisi d'affiner leur satire avec une approche plus subtile, tout en maintenant leur objectif de dénoncer la corruption et les injustices qui affectent la majorité des Ougandais.
Persuadée de l'impact de leur message, la troupe reste un symbole de la résistance artistique en Ouganda, refusant d'abandonner face à la répression.