L'alliance mondiale pour une solution à deux États s'oppose fermement au déplacement des habitants de Gaza

10:3518/02/2025, Salı
AA
Des manifestants pro-palestiniens se heurtent à un groupe de contre-manifestants brandissant des drapeaux israéliens lors d'une manifestation nationale pour la Palestine et le Liban, dans le centre de Londres, le 30 novembre 2024.
Crédit Photo : CARLOS JASSO / AFP
Des manifestants pro-palestiniens se heurtent à un groupe de contre-manifestants brandissant des drapeaux israéliens lors d'une manifestation nationale pour la Palestine et le Liban, dans le centre de Londres, le 30 novembre 2024.

La quatrième réunion de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États s'est tenue lundi au Caire, capitale de l'Égypte, et les discussions ont été dominées par une forte opposition au déplacement des Palestiniens.

Présidé par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, l’événement a réuni des diplomates de haut rang, dont le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour Gaza, Sigrid Kaag, ainsi que des représentants de plus de 35 pays et organisations internationales, selon un communiqué du ministère.


L’Arabie saoudite a lancé la coalition en septembre 2024, avec une première réunion organisée à Riyad le mois suivant.


Dans son discours d’ouverture, Abdelatty a réaffirmé l’engagement total de l’Égypte en faveur de la solution à deux États, plaidant pour un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Il a souligné que cette solution est la seule voie viable vers une paix régionale durable.

Il a salué l’initiative de l’Arabie saoudite pour la création de la coalition et insisté sur l’importance des efforts collectifs pour sa mise en œuvre.


L’Égypte s’oppose fermement à tout déplacement forcé des Palestiniens, une position partagée par d’autres États arabes et la communauté internationale, a-t-il déclaré.


Récemment, le président américain Donald Trump a proposé de
"prendre le contrôle"
de Gaza, de réinstaller les Palestiniens dans des pays voisins et de transformer l’enclave en
"Riviera du Moyen-Orient"
, une idée largement condamnée dans le monde arabe et au-delà.

Abdelatty a également mis en avant les efforts de l’Égypte pour élaborer un plan progressif de relance et de reconstruction de Gaza. Il a souligné l’urgence de soutenir le rôle humanitaire de l’UNRWA, dénonçant les récentes législations israéliennes visant à entraver les opérations de l’agence.


Il a insisté sur la crise humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, appelant à un soutien continu à l’UNRWA, qu’il a qualifiée d’
"indispensable et irremplaçable"
. Il a également condamné l’adoption par le Parlement israélien de deux lois visant à entraver le travail de l’agence.

L’UNRWA fournit une aide vitale ainsi que des services de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens dans cinq zones d’intervention: la Palestine occupée, y compris Jérusalem-Est, Gaza, la Syrie, le Liban et la Jordanie.


Lazzarini a souligné le rôle central de l’agence dans la fourniture de services essentiels aux Palestiniens tout en détaillant les défis posés par les restrictions israéliennes.


Kaag a exprimé l’espoir d’une stabilisation de l’accord de cessez-le-feu et d’un meilleur accès humanitaire à Gaza. Elle a également présenté des estimations préliminaires du coût de la reconstruction de la bande de Gaza, sans préciser de chiffre, selon le communiqué.


L’Égypte et le Qatar poursuivent d’intenses efforts de médiation pour maintenir l’accord, malgré les violations israéliennes et les défis logistiques qui empêchent la mise en œuvre complète de sa première phase.


A lire également:




#Egypt
#Gaza
#Global Alliance for the Implementation of the Two-State Solution
#Israel
#Saudi Arabia
#UNRWA