
La quatrième réunion de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États s'est tenue lundi au Caire, capitale de l'Égypte, et les discussions ont été dominées par une forte opposition au déplacement des Palestiniens.
Présidé par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, l’événement a réuni des diplomates de haut rang, dont le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour Gaza, Sigrid Kaag, ainsi que des représentants de plus de 35 pays et organisations internationales, selon un communiqué du ministère.
L’Arabie saoudite a lancé la coalition en septembre 2024, avec une première réunion organisée à Riyad le mois suivant.
Il a salué l’initiative de l’Arabie saoudite pour la création de la coalition et insisté sur l’importance des efforts collectifs pour sa mise en œuvre.
L’Égypte s’oppose fermement à tout déplacement forcé des Palestiniens, une position partagée par d’autres États arabes et la communauté internationale, a-t-il déclaré.
Abdelatty a également mis en avant les efforts de l’Égypte pour élaborer un plan progressif de relance et de reconstruction de Gaza. Il a souligné l’urgence de soutenir le rôle humanitaire de l’UNRWA, dénonçant les récentes législations israéliennes visant à entraver les opérations de l’agence.
L’UNRWA fournit une aide vitale ainsi que des services de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens dans cinq zones d’intervention: la Palestine occupée, y compris Jérusalem-Est, Gaza, la Syrie, le Liban et la Jordanie.
Lazzarini a souligné le rôle central de l’agence dans la fourniture de services essentiels aux Palestiniens tout en détaillant les défis posés par les restrictions israéliennes.
Kaag a exprimé l’espoir d’une stabilisation de l’accord de cessez-le-feu et d’un meilleur accès humanitaire à Gaza. Elle a également présenté des estimations préliminaires du coût de la reconstruction de la bande de Gaza, sans préciser de chiffre, selon le communiqué.
L’Égypte et le Qatar poursuivent d’intenses efforts de médiation pour maintenir l’accord, malgré les violations israéliennes et les défis logistiques qui empêchent la mise en œuvre complète de sa première phase.