
Une nouvelle organisation humanitaire est priée de plier bagage au Niger : le régime militaire au pouvoir a demandé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de quitter le pays avec effet immédiat.
Le bureau de la délégation à Niamey a fermé depuis mardi, a-t-elle ajouté.
Le média nigérien 'Aïr Info' a confirmé que le gouvernement nigérien avait ordonné, dans une note verbale, la fermeture des bureaux et le départ immédiat du personnel expatrié.
Le régime militaire nigérien, arrivé au pouvoir en juillet 2023 par un putsch, a fait de la souveraineté nationale une de ses priorités.
Il a notamment chassé les soldats français et américains engagés dans la lutte contre le terrorisme de son sol, expulsé l'ambassadeur français puis celui de l'Union européenne, et s'est rapproché de nouveaux partenaires comme la Russie ou la Türkiye.
"Accointances"
Mais certaines organisations humanitaires sont aussi dans leur viseur.
Le Niger continue toutefois de recevoir l'aide d'organisations internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), qui a conclu en novembre un accord avec Niamey pour le décaissement de 43 millions de dollars.
Le pays est confronté depuis une dizaine d'années aux attaques de groupes affiliés à Daesh et Al-Qaïda.
Cette région est devenue l'épicentre des violences terroristes dans le pays. Deux opérations d'envergure de l'armée y sont déployées.
Début décembre 2024, 21 civils qui rentraient d'une foire hebdomadaire à bord d'un véhicule ont été froidement assassinés par des terroristes présumés sur cet axe routier.
Les trois pays, qui ont formé une confédération, l'Alliance des États du Sahel (AES), ont quitté fin janvier la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).