Crédit Photo: Joris Bolomey / AFP
La communauté internationale s'était engagée à éliminer le paludisme d'ici à 2030, un objectif que ne sera pas atteint surtout après que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a sabré dans les dépenses d'aide internationale.
Ce vendredi 25 avril est la journée internationale de lutte contre le paludisme.
"Il y a une menace majeure, c'est le problème de la résistance, la résistance des moustiques aux insecticides et la résistance du parasite aux médicaments. Dans ces deux cas, il est absolument indispensable d'avoir de l'innovation'',
souligne Philippe Duneton, le directeur d'Unitaid, organisation chargée de faciliter l'accès aux traitements contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Radio France internationale (RFI) rapporte que ces dernières années ont été marquées par l'innovation dans ce domaine : de nouvelles moustiquaires imprégnées avec deux insecticides au lieu d'un, un deuxième vaccin antipaludique et même des recherches pour rendre le sang humain toxique pour les moustiques.
Le gel des financements imposés par Donald Trump
"a déjà eu des conséquences sur les campagnes de [déploiement de] moustiquaires dans tous les pays du Sahel. Avec des risques de pénurie, des retards en tout cas'',
selon la même source.
Sur le continent africain, le paludisme fauche environ 500 000 vies chaque année.
Au Cameroun, le gouvernement a fait de la lutte contre ce fléau une priorité. Le pays a reçu plus de 950 000 doses de vaccin en 2024. Un peu plus de la moitié des doses ont été administrées sur le terrain.
Avec une couverture de 70%, l'administration des premières doses est un succès, selon le Programme élargi de vaccination (PEV), alors que le taux de vaccination est moins convaincant pour les doses suivantes, avec moins de 50% pour la troisième dose.
Chaque année, le paludisme tue près de 11 000 enfants au Cameroun qui recevra de nouvelles doses de vaccin en septembre prochain.
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