Après avoir dérivé pendant des jours, les quatre rescapés - un mineur non accompagné de 13 ans, une femme et deux hommes - ont finalement été secourus mardi par un navire marchand et débarqués mercredi sur la petite île italienne de Lampedusa, située entre la Tunisie et la Sicile et devenue du fait de cette localisation le porte d'entrée privilégiée par les migrants se rendant en Europe.
En bonne santé, les quatre survivants, originaires de Guinée et de Côte d'Ivoire, ont raconté avoir survécu en flottant sur des chambres à air, selon la Croix-Rouge italienne, qui gère le centre d'accueil des migrants à Lampedusa.
"Trafiquants sans scrupules"
Selon les rescapés, le bateau en métal long de sept mètres s'est retourné à cause d'une grosse vague, précipitant tous ses passagers à la mer. Seuls 15 d'entre eux avaient un gilet de sauvetage mais se sont quand même probablement noyés.
Les bateaux en fer qui sont utilisés sont les plus fragiles que j'ai jamais vus en Méditerranée centrale.
Il est très probable qu'il y ait beaucoup plus de naufrages que ceux dont nous avons connaissance, c'est cela ma vraie crainte.
Une hypothèse étayée par la hausse du nombre des corps sans vie retrouvés en mer sur la route migratoire entre la Tunisie et l'Italie.
Près de 94.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, plus du double que sur la même période l'an dernier, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.