
Des avions de chasse américains ont mené, dimanche soir, une série de frappes aériennes sur la capitale yéménite, Sanaa, dans le cadre de leur campagne militaire en cours contre les Houthis.
La chaîne Al Masirah, proche du mouvement houthi, a rapporté sur X que deux frappes avaient ciblé la zone d’Attan, dans le district de Ma’een. Une autre attaque aurait visé un projet d’assainissement dans la même zone, tandis que d’autres bombardements ont touché un quartier résidentiel et un marché à Farwa, dans le district de Shu’aub.
Aucune information précise n’a encore été fournie sur d’éventuelles victimes ou sur l’ampleur des dégâts matériels. Jusqu’à 21h20 GMT, les autorités américaines n’avaient pas commenté ces frappes.
Plus tôt dans la journée, les Houthis avaient affirmé que les États-Unis se préparaient à une opération terrestre au Yémen, avertissant que cela pourrait provoquer une escalade majeure.
Jeudi soir, des bombardements américains sur le port de Ras Issa, situé dans le gouvernorat d’Al Hudaydah à l’ouest du pays, ont fait 80 morts et 150 blessés selon les Houthis. Les victimes incluraient des ouvriers, des employés du port et des personnels médicaux.
De son côté, Washington a indiqué avoir visé le terminal pétrolier de Ras Issa, sous contrôle houthi, afin de réduire les capacités économiques du groupe.
Depuis le 15 mars, les frappes américaines auraient causé la mort de 205 civils et fait 406 blessés, en grande majorité des femmes et des enfants, selon les autorités houthis.
Cette intensification militaire survient après que l’ancien président américain Donald Trump a ordonné une “attaque majeure” contre les Houthis, déclarant vouloir les “éliminer complètement”. Le groupe a toutefois rejeté ses menaces et a poursuivi ses frappes contre des cibles en Israël et en mer Rouge, en représailles à la reprise des hostilités israéliennes contre Gaza depuis le 18 mars.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive militaire dans la bande de Gaza avec le soutien des États-Unis, faisant plus de 168 000 victimes palestiniennes, dont une majorité de femmes et d’enfants, et provoquant la disparition de plus de 11 000 personnes.
Soumise à un blocus depuis 18 ans, Gaza fait face à une catastrophe humanitaire: près de 1,5 million de ses 2,4 millions d’habitants sont sans abri, et la fermeture des points de passage empêche l’arrivée de l’aide humanitaire, plongeant l’enclave dans une situation de famine.
Par ailleurs, Israël continue d’occuper des territoires en Palestine, en Syrie et au Liban, et refuse de reconnaître un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, sur la base des frontières d’avant 1967.