L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de Gaza après des destructions massives.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a indiqué dans un rapport publié mardi 11 février que "les sommes nécessaires au relèvement et à la reconstruction à court, moyen et long terme dans la Bande de Gaza sont estimées à 53,142 milliards de dollars".
Il précise que
"sur ce montant, le financement nécessaire à court terme pour les trois premières années est évalué à environ 20,568 milliards de dollars"
, rapporte le quotidien québécois La Presse.
En décembre, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté une résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’enclave palestinienne assiégée. Elle avait également demandé au secrétaire général de fournir, dans un délai de deux mois, une évaluation des besoins de la Bande de Gaza.
"Bien qu’il n’ait pas été possible, dans le contexte actuel, d’évaluer pleinement l’ensemble des besoins, l’évaluation intermédiaire rapide donne une première indication de l’ampleur considérable du relèvement et de la reconstruction"
, précise Antonio Guterres dans son rapport.
Destruction massive et besoins colossaux
Destruction massive et besoins colossaux
Selon le document onusien, le secteur du logement représente environ 30 % des besoins de reconstruction, soit 15,2 milliards de dollars, alors que
"plus de 60 % des habitations"
ont été détruites depuis octobre 2023.
D’autres secteurs nécessitent également des financements importants: Commerce et industrie: 6,9 milliards de dollars; Santé: 6,9 milliards de dollars; Agriculture: 4,2 milliards de dollars; Protection sociale: 4,2 milliards de dollars; Transports: 2,9 milliards de dollars; Eau et assainissement: 2,7 milliards de dollars; Éducation: 2,6 milliards de dollars.
Le rapport mentionne aussi un coût élevé pour la gestion de l’environnement, estimé à 1,9 milliard de dollars, en raison des
"importantes quantités de décombres contenant des engins non explosés"
et du coût lié à leur élimination.
L’ONU estime que la guerre menée par Israël a généré
"plus de 50 millions de tonnes de débris, sous lesquels reposent des restes humains, des explosifs non détonés, de l’amiante et d’autres substances dangereuses".
Un cadre politique nécessaire
Un cadre politique nécessaire
"Pour qu’il soit viable, tout effort de relèvement et de reconstruction doit être fermement ancré dans un cadre politique et sécuritaire plus large"
, souligne le chef de l’ONU, affirmant que la Bande de Gaza doit être
"une partie intégrante d’un État palestinien pleinement indépendant, démocratique, d’un seul tenant, viable et souverain"
.
L’Autorité palestinienne devrait jouer
"un rôle central"
dans la planification et la mise en œuvre des efforts de reconstruction, recommande le rapport daté du 30 janvier. Cette analyse a été réalisée avant les déclarations du Président américain, Donald Trump, qui a évoqué son intention de
"prendre possession"
de la Bande de Gaza.
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