Les États-Unis se sont abstenus lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant pour la première fois l'adoption d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
Le porte-parole du département d'État, Matthew Miller a déclaré:
Le type de mission que nous pourrions soutenir est une campagne limitée beaucoup plus ciblée à même d'atteindre les mêmes objectifs mais sans causer de dommages massifs à la population civile.
"Aucun impact tangible"
Les États-Unis ont affiché un soutien sans faille à Israël depuis le début de l'attaque transfrontalière menée par le groupe de résistance palestinien Hamas, le 7 octobre et continuent de lui fournir les armes.
Les États-Unis ont aussi imposé récemment des sanctions contre quelques colons accusés de violences en Palestine occupée.
Michael Singh, du Washington Institute, un centre de recherche dans la capitale souligne:
L'administration Biden cherche de plus en plus à prendre ses distances avec Israël et surtout avec Netanyahu.
Pas de "volte-face"
Au-delà de la conduite de la guerre, les États-Unis et Israël divergent aussi fondamentalement sur l'après-conflit et le dégagement d'une voie vers la création d'un État palestinien, auquel Netanyahu est farouchement opposé.
Des responsables américains ont vite assuré qu'il ne parlait pas au nom du gouvernement. Mais d'aucuns s'interrogent pour savoir s'il n'a pas dit tout haut ce que beaucoup au sein de l'administration Biden pensent tout bas.
À quelques mois de la présidentielle de novembre, M. Biden est confronté à une pression politique de plus en plus grande émanant de la population musulmane et arabe américaine ainsi que des jeunes électeurs et l'aile gauche de son parti.