
La province du Sud-Kivu connaît lundi son deuxième jour d'accalmie dans les combats opposant le M23 et ses alliés rwandais aux forces congolaises, après un appel régional à un cessez-le-feu dans l'est de la RDC.
L'Union européenne a salué les annonces des dirigeants régionaux à l'issue de ce sommet, dont le communiqué final ne fait aucune mention directe du Rwanda.
Lundi à la mi-journée, le front était calme après d'intenses combats samedi à une soixantaine de kilomètres de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, vers laquelle le M23 et ses alliés rwandais ont continué d'avancer après avoir pris Goma, selon des sources sécuritaires et locales.
Vendredi, des écoles et banques avaient été fermées par précaution, des commerçants avaient stocké leurs marchandises par crainte de pillages, et des habitants avaient commencé à fuir cette ville d'un million d'habitants.
"Actes ignobles"
La plupart de ces militaires, parmi lesquels un sergent et un caporal, mais aussi de nombreuses jeunes recrues, ont été arrêtés à l'aéroport de Kavumu, a ajouté Jérôme Bayawa.
Au cours du week-end, plusieurs civils ont été tués dans des circonstances encore indéterminées à Kavumu et dans ses environs.
Le conflit qui oppose le M23 et ses alliés à l'armée congolaise dure depuis plus de trois ans et s'est accéléré ces dernières semaines.
Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller ses ressources naturelles. Le Rwanda nie et dénonce la menace dans l'est de la RDC de groupes armés qui lui sont hostiles, notamment ceux créés par d'ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Depuis, le M23 a commencé à installer sa propre administration et à recruter pour recréer notamment une police dans cette ville qui comptait en janvier plus d'un million d'habitants et presque autant de déplacés, venus notamment de zones prises par le M23.
La plupart des camps de déplacés se sont depuis vidés, et le M23 a donné lundi trois jours aux derniers déplacés pour partir, a appris l'AFP auprès de plusieurs responsables de camps.