Crédit Photo : EYAD BABA / AFP
Des Palestiniens marchent au milieu des décombres dans un quartier en ruine de la ville de Rafah à cause des bombardements de l'armée d'occupation israélienne, dans le sud de Gaza, le 20 janvier 2025,
La Russie et l'Allemagne ont critiqué mercredi le plan du président américain Donald Trump visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza, Moscou dénonçant une manifestation de la "cancel culture" occidentale
S'exprimant lors d'une table ronde sur l'Ukraine avec les ambassadeurs à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait valoir que cette
"culture de l'annulation"
est désormais devenue particulièrement évidente en ce qui concerne la situation au Moyen-Orient.
Mettant en avant les décisions du Conseil de sécurité de l'Onu, le chef de la diplomatie russe a déclaré que ces décisions,
"qui ont été reconnues par tout le monde sans exception il y a un mois et demi comme étant une base nécessaire pour les actions visant à créer un État palestinien, ont tout simplement été annulées".
La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré dans un communiqué qu'une solution négociée à deux États restait la seule issue permettant aux Palestiniens et aux Israéliens de vivre en paix, en sécurité et dans la dignité. Et d'affirmer:
Il est clair que Gaza, tout comme la Cisjordanie et Jérusalem-Est, appartient aux Palestiniens. Ces territoires constituent le point de départ d'un futur État palestinien.
"L'expulsion de la population civile palestinienne de Gaza ne serait pas seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle engendrerait également de nouvelles souffrances et de nouvelles haines"
, a-t-elle mis en garde.
Elle a également souligné que l'ONU, l'Union européenne et les pays du G7 ont constamment rejeté les colonies israéliennes sur les territoires palestiniens à travers leurs résolutions et décisions. Et la ministre de déclarer:
La population civile de Gaza ne doit pas être expulsée, et Gaza ne doit pas être occupée ou réinstallée de manière permanente. Il ne peut y avoir de solution imposée aux Palestiniens sans leur consentement.
Le président américain, Donald Trump, a annoncé mardi 4 février lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche que les États-Unis
"vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n'ont pas explosé et de toutes les armes".
M. Trump, a ajouté que Washington allait
"aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits"
, afin de développer économiquement le territoire et en faire "La Riviera du Moyen-Orient".
Le dirigeant des États-Unis a suggéré que la population de Gaza soit déplacée vers des pays comme la Jordanie et l'Égypte, tandis que les États-Unis transformeraient le territoire en une "Riviera du Moyen-Orient".
Cependant, cette proposition a été largement rejetée à travers le monde, notamment par des responsables de l'ONU et plusieurs pays, dont la Chine, la Türkiye, la Palestine, l'Arabie saoudite, l'Espagne et la France.
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