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Sénégal: la condamnation pour diffamation de l'opposant Sonko confirmée, son éligibilité menacée

La Cour suprême sénégalaise a confirmé jeudi juste avant minuit la condamnation de l'opposant emprisonné Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation, une peine perçue comme pouvant le rendre inéligible pour la présidentielle du 25 février.

10:24 - 5/01/2024 Cuma
MAJ: 10:30 - 5/01/2024 Cuma
AFP
Le chef de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko.
Crédit Photo : Carmen Abd Ali / AFP
Le chef de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko.

L'annonce a été faite par le juge Abdourahmane Diouf et confirmée par deux avocats de l'opposant, candidat déclaré à la présidentielle et personnage central d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'État.


"On a confirmé la peine et les dommages et intérêts. Sonko à perdu sur toute la ligne. Il est maintenant totalement interdit de participer à une élection"
, a réagi après la décision l'avocat de l'État, El Hadji Diouf.

Les avocats de M. Sonko ont esquivé la question concernant l'éligibilité de leur client. Le Conseil constitutionnel devrait trancher la question prochainement.


Ousmane Sonko, 49 ans, troisième lors de la présidentielle de 2019, est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour
"diffamation, injures et faux"
.

Après plus de douze heures de débats, la Cour suprême a confirmé la peine donnée en appel de six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts, ce qui compromet fortement les chances de l'opposant de participer au scrutin présidentiel.

La décision de la Cour suprême clôture cette affaire.


Le camp de Sonko avait retrouvé l'espoir en une candidature de leur chef de file après qu'un juge a ordonné mi-décembre sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor (Sud) qui avait été cassée par la Cour suprême.


Il a été investi dimanche par sa coalition pour la présidentielle dans un lieu privé, à huis clos, après l'interdiction par les autorités du meeting public prévu samedi.

Malgré le refus de l'administration de délivrer à M. Sonko les documents nécessaires, l'opposant a fait déposer son dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Son mandataire doit passer vendredi devant la commission de contrôle des parrainages de la juridiction.


Mercredi, cet organe a validé le dossier d'Habib Sy, un candidat du même bord politique que M. Sonko, qui a promis de se désister si le leader de sa formation peut se présenter.


Un autre plan B de sa formation dont le dossier a été examiné jeudi, Bassirou Diomaye Faye, doit régulariser sa situation concernant ses parrainages pour participer au scrutin.


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