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Source palestinienne: le Hamas considère comme négative la réponse d'Israël à la proposition de cessez-le-feu

Une source palestinienne informée a révélé, samedi, que le mouvement de résistance palestinien, Hamas, considère comme "négative" la réponse israélienne à la proposition relative à l'échange de prisonniers et au cessez-le-feu à Gaza; réponse qui vise à empêcher la conclusion d'un accord et à perturber les négociations.

09:52 - 24/03/2024 Pazar
MAJ: 09:41 - 24/03/2024 Pazar
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Les membres de la famille Rabaya se préparent à rompre le jeûne au milieu des décombres de leur maison, qui a été détruite par une frappe israélienne, pendant le mois sacré musulman du Ramadan à Rafah, le 23 mars 2024.
Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP
Les membres de la famille Rabaya se préparent à rompre le jeûne au milieu des décombres de leur maison, qui a été détruite par une frappe israélienne, pendant le mois sacré musulman du Ramadan à Rafah, le 23 mars 2024.
La source, qui a requis l'anonymat, a déclaré à Anadolu, que les Israéliens
"ont refusé de mettre fin à la guerre et de se retirer de la Bande de Gaza, et qu'ils ont imposé des conditions au retour des déplacés, ce qui est rejeté par le Hamas et les factions palestiniennes."

Israël est bien conscient que sa réponse ne sera pas acceptée par le Hamas.

Et de poursuivre:
"Il y a de nombreux obstacles qu'Israël place sur la voie de la conclusion d'un accord, plus particulièrement le retour des déplacés dans le nord de la Bande de Gaza, le retrait des forces d'occupation de la Bande de Gaza"
, et de donner des garanties quant à la cessation des hostilités.

La source a souligné que
"les négociations indirectes avec Israël se poursuivent".

Plus tôt dans la journée de samedi, un responsable israélien a déclaré qu'il y avait des
"points d'achoppement"
dans les négociations en cours au Qatar concernant l'accord d'échange de prisonniers, alors que les États-Unis ont proposé une solution de compromis que Tel Aviv a acceptée, mais qui attend la réponse du Hamas.

La proposition des États-Unis, selon ce qu'a rapporté la Société de radiodiffusion israélienne (KAN) citant le même responsable, comprend
"l'engagement de Tel-Aviv à ne pas assassiner les hauts dirigeants du Hamas s'ils sont exilés hors de la Bande de Gaza, en échange d'un accord qui inclut la démilitarisation de l'enclave et le retour de tous les prisonniers détenus à Gaza."

"La proposition comprend également le retrait des forces de l'armée israélienne de la Bande de Gaza"
, a poursuivi le responsable.

Il a ajouté que cette proposition
"est préconisée par les États-Unis dans le cadre de la phase qui suit l'accord de libération de 40 détenus à Gaza, en échange d'un cessez-le-feu de six semaines".

Vendredi, une délégation israélienne conduite par le chef du Mossad, David Barnea, s'est rendue à Doha, capitale du Qatar, pour participer à des négociations indirectes avec le Hamas concernant l'accord d'échange de prisonniers, avec la médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte.


Israël détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses prisons, selon des sources palestiniennes officielles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est entouré de mystère, compte tenu du refus du Hamas de révéler un nombre exact et de la répartition des prisonniers dans plusieurs sites de la Bande de Gaza.


Alors que les médias israéliens évoquent un nombre de prisonniers détenus à Gaza compris entre 240 et 253, dont 3 libérés et 105 relâchés par le Hamas lors d'un échange de prisonniers en novembre 2023, le mouvement palestinien fait état de la mort de 70 autres prisonniers à la suite des bombardements israéliens.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 Israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.


Depuis lors, 32 142 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 74 412 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires de la Bande de Gaza.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, sur fond de blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, ainsi que l'eau potable et les médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave palestinienne ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes à caractère génocidaire et à garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d'aide restent très insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit le territoire palestinien assiégé.


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