Cet appel à manifester intervient au lendemain de l'annonce du report des élections législatives et régionales, initialement prévues le 20 avril, afin, selon les autorités, de donner le temps à l'Assemblée nationale d'étudier une seconde fois le projet de nouvelle Constitution qu'elle a adoptée le 25 mars.
L'information a été confirmée dans la soirée par le procureur de la République Talaka Mawama dans un communiqué lu à la télévision d'Etat.
Alors qu'aucune manifestation publique n'avait été autorisée, des individus ont été surpris, distribuant des tracts et scandant des slogans incitant à la révolte populaire.
Les Togolais sont vigilants. Cette fois-ci, ce coup d'Etat constitutionnel ne passera pas.
L'opposition, qui avait boycotté les dernières législatives de 2018, a prévu de participer massivement au scrutin cette année.
Nous sommes en pleine fraude à la Constitution.
Le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a défendu la seconde lecture du texte à l'Assemblée jeudi sur une radio privée locale.
Les tensions politiques au Togo s'inscrivent dans une Afrique de l'Ouest secouée par des coups d'Etat au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et au Niger, et le terroriste, également présent dans le nord du Togo.