Trump expulse 200 membres présumés d'un gang vénézuélien grâce à une loi de temps de guerre

10:0717/03/2025, Pazartesi
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AFP
Des migrants arrivent à la gare routière d'Albrook après avoir obtenu un permis de quitter le centre d'hébergement de San Vicente, dans la ville de Panama, le 8 mars 2025.
Crédit Photo : MAURICIO VALENZUELA / AFP
Des migrants arrivent à la gare routière d'Albrook après avoir obtenu un permis de quitter le centre d'hébergement de San Vicente, dans la ville de Panama, le 8 mars 2025.

Le président américain Donald Trump a invoqué une législation de temps de guerre pour expulser plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua vers le Salvador, dont l'incarcération dans une prison de haute sécurité a été annoncée dimanche par le président Nayib Bukele.

Selon le correspondant d'Anadolu, les autorités américaines ont expulsé plus de 250 migrants pour des liens présumés avec le gang vénézuélien "Tren de Aragua", malgré un sursis à l'exécution prononcé samedi par le pouvoir judiciaire fédéral.


La Maison Blanche a assuré dimanche que les trois avions transportant les membres du gang, classé
"organisation terroriste"
par Washington, avaient déjà décollé quand la décision de justice a été rendue.

Le correspondant d'Anadolu a précisé que les migrants en question avaient été transférés au Salvador, avec lequel un accord préalable a été conclu.


Des responsables américains ont révélé que les pouvoirs d'expulsion utilisés en temps de guerre ont été activés en vertu d'un décret signé par Trump, et que les migrants prétendument liés au gang ont été expulsés le plus rapidement possible, dans ce cadre.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré dans un communiqué publié sur X :
"Nous avons envoyé plus de 250 membres étrangers hostiles du gang Tren de Aragua, et le Salvador a accepté de les détenir dans ses bonnes prisons pour une contrepartie équitable".


Concernant la décision du juge fédéral James Boasberg de suspendre l'expulsion, le président du Salvador, Nayib Bukele, a écrit sur son compte sur une plateforme de réseaux sociaux :
"Il est trop tard"
.

A noter que pour procéder à cette expulsion, Donald Trump a invoqué la "Loi sur les étrangers et la sédition" de 1798, qui permet au président américain, en temps de guerre, d'arrêter ou d'expulser des citoyens étrangers de puissances ennemies.

Cette loi n'a été utilisée jusqu'à présent qu'à trois reprises, à savoir pendant la guerre de 1812, la Première Guerre mondiale (1914-1918) et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), pour expulser les
"ennemis étrangers actifs"
.

Tren de Aragua


Tren de Aragua s'est formé en 2014 dans la prison vénézuélienne de Tocorón, dans l'Etat d'Aragua (centre nord). Il est impliqué dans des meurtres, des enlèvements, des vols, du trafic de drogue, de la prostitution, des extorsions et la traite d'êtres humains.


Ses activités se sont étendues à plusieurs pays du continent américain, dont les États-Unis, la Colombie, le Chili et le Pérou, selon divers rapports des services de renseignement.

Trois pays d'Amérique centrale - le Guatemala, le Panama et le Costa Rica - ont accepté d'accueillir des migrants expulsés par Washington, mais le Salvador est le seul à accepter les détenus.


Pour Democracy Forward, samedi a été un
"jour horrible dans l'histoire de la nation, lorsque le président a rendu public le fait qu'il cherchait à invoquer des pouvoirs extraordinaires en temps de guerre en l'absence de guerre ou d'invasion".

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