Ukraine: "cela ne sert à rien" de négocier avec Poutine, prévient Ioulia Navalnaïa

13:5015/02/2025, samedi
MAJ: 15/02/2025, samedi
AFP
Un homme passe devant un bâtiment fortement endommagé à Kostyantynivka, près de la ligne de front dans la région de Donetsk, le 14 février 2025.
Crédit Photo : Genya SAVILOV / AFP
Un homme passe devant un bâtiment fortement endommagé à Kostyantynivka, près de la ligne de front dans la région de Donetsk, le 14 février 2025.

"Cela ne sert à rien d'essayer de négocier" avec Vladimir Poutine, qui "mentira" et "trahira", a asséné vendredi Ioulia Navalnaïa, la veuve de l'opposant russe Alexeï Navalny, après les initiatives prises par Donald Trump sur le conflit ukrainien.

"La guerre que Poutine a commencée"
en Ukraine
"se terminera au moment où il sera parti"
, a assuré Mme Navalnaïa invitée à la Conférence de Munich sur la sécurité, un an après la mort de son mari emprisonné en Russie.

Le chef d'Etat russe
"mentira, il trahira, il changera les règles à la dernière minute et vous forcera à jouer à son jeu, exactement comme il l'a fait il y a un an"
quand l'accord d'échange de prisonniers permettant la libération d'Alexeï Navalny semblait
"imminent"
, a déclaré l'opposante.

Le premier entretien téléphonique cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine et la volonté affichée d'ouvrir des négociations
"immédiates"
sur l'Ukraine ont provoqué une onde de choc et fait craindre à Kiev et aux Européens un règlement du conflit à leur détriment.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est entretenu vendredi avec le vice-président américain JD Vance en Allemagne après avoir réclamé de ses alliés un plan sur le règlement du conflit avant toute négociation avec le chef de l'Etat russe.


Vladimir Poutine
"trouvera un moyen de rompre"
tout
"accord"
, a encore mis en garde Mme Navalnaïa.

Alexeï Navalny a été déclaré
"extrémiste"
par les autorités russes. Evoquer en public l'opposant ou son organisation, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), sans préciser qu'ils ont été déclarés
"extrémistes"
expose les contrevenants à de lourdes sanctions.

La cheffe de l'opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaya, a quant à elle insisté sur la nécessité de soutenir l'Ukraine.

"En aidant l'Ukraine, vous aidez toute la région. En mettant l'Ukraine dans une position de force au cours de ces négociations, vous placez également le Bélarus, la Moldavie et d'autres pays dans une position de force"
, a-t-elle estimé.

Si l'invasion de l'Ukraine se révélait payante pour Moscou, l'opposante juge en revanche que le
"statu quo"
dans son pays
"perdurera pendant de très nombreuses années"
:
"Poutine sera encore suffisamment fort pour maintenir son influence sur le Bélarus".

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