
Les campagnes de vaccination au Sahel sont de plus en plus entravées par l’insécurité, les violences terroristes et les restrictions imposées aux ONG, mettant en péril la santé des enfants.
Face à l’aggravation de l’épidémie, les terroristes ont finalement accepté la vaccination, demandant eux-mêmes aux services de santé d’intervenir.
Les attaques et restrictions freinent la vaccination
L’insécurité et les attaques contre les agents de santé compliquent la mise en œuvre des programmes de vaccination.
Des ONG comme Médecins sans frontières ont dû suspendre leurs activités dans certaines zones en raison de menaces et violences contre leurs équipes.
L’explosion du nombre d’enfants non vaccinés
Les blocages liés aux conflits ont conduit à une hausse alarmante du nombre d’enfants zéro dose, c’est-à-dire ceux qui n’ont reçu aucun vaccin.
- En 2023, 43% des enfants au Soudan, 22% au Mali et 16% au Tchad n’étaient pas vaccinés.
- Entre 2022 et 2023, les cas de rougeole au Tchad ont été multipliés par 5, passant de 2.158 à 11.862, et les cas de polio ont triplé au Burkina Faso, atteignant 680 infections.
- L’étude de BMJ Global Health alerte sur le risque persistant d’épidémies de polio, diphtérie, coqueluche et tétanos en raison du faible taux de vaccination dans ces régions.
Dans ces conditions, assurer la protection des enfants à travers la vaccination reste un défi majeur au Sahel.