La Türkiye dévoile le nom de son avion de combat

À l’occasion de la première journée du festival Teknofest, la société Bayrkar a dévoilé KEMANKEŞ, un missile de croisière miniature intelligent équipé des technologies les plus avancées. L'objectif de Baykar est de terminer les essais d’ici deux mois afin de commencer cette année la production en série. Burak Özbek, ingénieur chef chez Baykar, a expliqué que KEMANKEŞ, terme qui désigne en turc les archers d'élite atteignant leur cible dans les conditions les plus difficiles, est d’augmenter la capacité d’attaque de ses drones, dont l’emblématique TB2, afin de pouvoir atteindre des cibles stratégiques ennemies sans avoir à pénétrer des zones à risque. En effet, alors que les munitions à guidage laser nécessitent une approche et une vision de la cible, KEMANKEŞ peut atteindre sa cible à une distance beaucoup plus longue. Équipé de son propre système d’imagerie et de l’intelligence artificielle, il peut analyser et traiter ses images de manière autonome. Il peut également fonctionner dans des environnements de guerre électronique avec ses propres systèmes GNSS anti-interférences. Il s’agit donc à la fois d’un drone et d’un missile de croisière, d’un drone kamikaze intelligent. D’un poids de 35 kg, KEMANKEŞ possède une ogive de 6kg et peut effectuer 1 heure de vol stationnaire autonome, soit 400 km. Un équipement qui confirme la suprématie des drones turcs dans le ciel.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont assisté à la cérémonie de remise des barres de combustible nucléaire qui viendront alimenter la centrale d’Akkuyu. Il s’agit de la première centrale nucléaire de Türkiye, actuellement en cours d’achèvement. Après plusieurs tentatives de doter le pays de l'énergie atomique ces soixante dernières années, toutes soldées par des échecs, le président Erdogan a estimé qu’aujourd'hui, le pays rattrapait ces décennies de retard technologique. Rappelant que l’Union Européenne avait classé l'énergie nucléaire comme une énergie durable, le président s’est félicité de prendre part à ce genre de projet important pour la Türkiye. Les réacteurs de la centrale nucléaire d’Akkuyu devraient entrer en fonction au plus tard courant octobre 2023, date du centenaire de la République turque.

Au cours des dernières années, la Türkiye a entrepris un processus d'autonomisation de la fabrication de son matériel militaire, cherchant à réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers et à renforcer sa position en tant que puissance militaire régionale. Ce processus s'appuie sur des investissements massifs dans la recherche et le développement, ainsi que sur la formation d'une main-d'œuvre hautement qualifiée. Parmi les projets phares figurent la conception et la production de drones armés comme le Bayraktar TB2 et l'Aksungur, et du chasseur furtif de cinquième génération TAI TF-X. La coopération avec des entreprises locales et étrangères a également été encouragée pour favoriser le transfert de technologies et l'innovation. En outre, le gouvernement turc a mis en place des politiques incitatives pour soutenir l'industrie nationale, y compris des subventions, des contrats de défense préférentiels et des partenariats public-privé. Cette stratégie a permis d'augmenter la part des produits nationaux dans l'équipement militaire turc et de stimuler l'économie locale. La sortie du char de combat Altay vient compléter cette démarche qui s'inscrit dans une volonté d'assurer la sécurité nationale, de renforcer l'industrie de défense nationale en favorisant l'innovation technologique, en renforçant le rôle de puissance régionale de la Türkiye.