Erdogan: "Personne ne peut prendre Gaza aux Palestiniens"

La rédaction avec
13:0214/02/2025, vendredi
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une entrevue au journal en ligne indonésien Narasi, diffusée le 13 février 2024.
Crédit Photo : Mata Najwa / X
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une entrevue au journal en ligne indonésien Narasi, diffusée le 13 février 2024.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rejette la proposition de Donald Trump de "prendre le contrôle" de Gaza et de déplacer sa population, dénonçant une menace pour la paix mondiale.

Dans une interview accordée à la chaîne indonésienne Narasi TV et publiée jeudi, Erdogan a affirmé que Trump cherchait à conclure un accord avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, ce qui constitue une
"grande menace pour la paix mondiale".

Cependant, le président turc a exprimé l'espoir que les États-Unis corrigent rapidement cette erreur politique.


Il a souligné que:


Le monde islamique ne peut pas dire oui à cela.

L'Organisation de la coopération islamique (OCI) adoptera une position ferme contre cette initiative
, a-t-il déclaré, ajoutant que des pays comme la Türkiye, l'Indonésie et le Pakistan ne peuvent pas soutenir une telle proposition.

Erdogan a rappelé:
"Avant tout, s'il s'agit de soutenir la paix mondiale, l'Amérique en est la principale responsable. Un pays comme l'Amérique devrait être en faveur de la paix mondiale."

Il a insisté sur le fait qu'Ankara a toujours défendu la paix mondiale et que l'Indonésie, le Pakistan et la Malaisie partagent cette position avec la Türkiye et continueront d'œuvrer en ce sens.

Le 4 février, Trump a déclaré que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza et réinstalleraient les Palestiniens ailleurs dans le cadre d'un plan de redéveloppement exceptionnel qui, selon lui, pourrait transformer l'enclave en
"Riviera du Moyen-Orient".

Sa proposition a été largement condamnée par les Palestiniens, les pays arabes et de nombreuses nations à travers le monde, notamment le Canada, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.


Soutien des États-Unis à Israël


"Regardez la Palestine... Les hôpitaux et les écoles sont détruits. Nous considérons cela comme une approche inhumaine… nous considérons cela comme un acte inhumain",
a déclaré le président Erdogan.

Il a qualifié le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de
"gangster",
affirmant qu'il a échappé aussi bien aux autorités judiciaires nationales qu'aux décisions de la Cour pénale internationale (CPI).

Erdogan a ajouté que la Türkiye respecte la décision de la CPI concernant l'arrestation de Netanyahu et attend son application.

Il a critiqué l'opposition et la résistance des États-Unis face à la justice internationale, déclarant:
"Il est impossible d'approuver cela. Nous sommes en faveur de la justice. Nous insistons pour respecter la décision d'une juridiction internationale et nous continuerons à le faire."

Le président turc a salué la CPI pour sa décision sur cette question, ajoutant:
"Bien sûr, nous soutenons l'Afrique du Sud. Elle a pris la première initiative et nous appuyons cette décision à ses côtés, en attendant son application."

Un accord de cessez-le-feu est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d'Israël, qui a fait plus de 48 200 morts et laissé l'enclave en ruines.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.


Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l'enclave.


Relations Türkiye-Indonésie


Le président Erdogan a souligné que les relations entre la Türkiye et l'Indonésie reposent sur
"400 ans d'histoire"
et qu'elles ont perduré à travers les épreuves.

Il a précisé que plusieurs réunions ont eu lieu entre les institutions des deux pays et que des accords ont été signés.


"Avec ces 12 accords, nous avons renforcé les liens entre la Türkiye et l'Indonésie d'une manière beaucoup plus solide",
a-t-il ajouté.

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