
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris la parole mardi à Ankara lors de la 16ᵉ Conférence des ambassadeurs, tenue au Palais présidentiel, pour livrer une critique sévère de l’ordre international actuel.
Selon lui, un système qui protège les puissants lorsqu’ils ont tort et opprime les victimes malgré leur légitimité ne peut que produire instabilité, crises et injustices.
Évoquant Gaza, il a affirmé que l’enclave avait été ravagée par une puissance de feu équivalente à quatorze fois la bombe d’Hiroshima, s’interrogeant sur la crédibilité d’un système international incapable de prévenir de telles tragédies. Il a souligné la détresse de milliers de familles toujours sans nouvelles de leurs proches.
Erdogan a également dénoncé le silence prolongé de la communauté internationale face aux crimes commis en Syrie depuis plus de treize ans, estimant que les attaques israéliennes constituent aujourd’hui le principal obstacle à une stabilité durable dans le pays. Concernant les réfugiés, il a indiqué que plus de 580 000 Syriens étaient déjà rentrés volontairement de Türkiye, un mouvement appelé à s’intensifier avec le retour progressif de la paix.
Sur le Caucase du Sud, il a jugé l’Arménie et l’Azerbaïdjan plus proches que jamais d’un accord de paix, précisant que la Türkiye poursuivait en parallèle la normalisation de ses relations avec Erevan.
Enfin, à propos de la guerre en Ukraine, il a rappelé que l’application de la Convention de Montreux avait évité l’extension du conflit en mer Noire, tout en mettant en garde contre les récentes attaques qui menacent la sécurité de la navigation, soulignant que viser des navires civils ne sert aucun intérêt.









