- 25.03.2025, mardi
- 11:36
Le mariage entre les États-Unis et l'Europe était déjà tourmenté lors du premier mandat présidentiel de Trump. La victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020 a empêché les parties de se quitter. En Europe et aux États-Unis, certains pensaient que ce mariage était un mariage catholique et que même en cas de troubles, il n'y aurait pas de séparation. Le deuxième mandat de Trump a conduit certains à penser que ce mariage ne durerait pas longtemps. Dans ses discours à la conférence de
Le mariage entre les États-Unis et l'Europe était déjà tourmenté lors du premier mandat présidentiel de Trump. La victoire de
Joe Biden
aux élections présidentielles de 2020 a empêché les parties de se quitter. En Europe et aux États-Unis, certains pensaient que ce mariage était un mariage catholique et que même en cas de troubles, il n'y aurait pas de séparation.
Le deuxième mandat de Trump a conduit certains à penser que ce mariage ne durerait pas longtemps. Dans ses discours à
la conférence de Munich
sur la sécurité,
le vice-président américain JD Vance
a déclaré publiquement que la vision du monde et les modes de vie qui unissaient le couple étaient diamétralement opposés. Vance a déclaré dans un langage que les Européens comprendraient que le couple, qui regarde dans des directions différentes et ne partage même plus les mêmes valeurs, ne pourra pas vivre une cohabitation forcée dans la même maison.
Dans les mots de Vance, les États-Unis laissent entendre qu'ils reprendront la dot qu'ils ont donnée à l'Europe, qu'ils ne dépenseront plus rien pour maintenir ce mariage, et que l'Europe doit se préparer à vivre sa vie sans les États-Unis. Si la rupture a lieu, l'Europe ne sera plus sous la protection des États-Unis. L'Europe devra donc se débrouiller seule dans une jungle pleine de dangers.
L'Europe contre laquelle Trump fait la guerre est l'
"Europe de l'Union"
, l'
"Europe libérale"
ou l'
"Europe mondiale"
. Trump veut également restructurer le pilier européen de l'
"establishment américain"
.
En conséquence, l'Union européenne sera d'abord dissoute, puis une Europe non
"libérale"
sera construite. Les trumpistes ont ardemment soutenu le départ de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
Les partis de la droite radicale qui se développent en Europe sont le maillon faible de l'"Union européenne". Des liens étroits ont été établis entre la droite trumpiste et ces partis. Les politiciens et les gratte-papier de l'"Amérique blanche" et de l'"Europe blanche" veulent un "Occident blanc" pur. C'est pourquoi le vice-président américain JD Vance, lorsqu'il parle de la divergence des valeurs entre les États-Unis et l'Union européenne, adresse des salutations affectueuses aux
"partis européens blancs".
L'essentiel du message de Vance dans ses discours de Munich est le suivant : Le partenariat entre les États-Unis et l'Union européenne ne peut se poursuivre tant que les valeurs divergent.
Le dénominateur commun des partis de l'"Occident blanc" est leur position haineuse contre les immigrés, qu'ils défendent au motif qu'elle modifie la structure de la population blanche/chrétienne. Selon JD Vance, le danger pour l'Europe vient de
"l'intérieur"
, des européistes libéraux et mondialistes et de leurs institutions. L'
"ennemi de l'intérieur"
est également évoqué aux États-Unis par les
"suprémacistes blancs".
Selon eux,
"l'ennemi de l'intérieur"
est en train de détruire l'Amérique blanche, tant sur le plan politique que culturel, en encourageant l'immigration.
Le système international soi-disant libéral et fondé sur des règles, sous l’hégémonie des États-Unis, est en cours de déconstruction. Les
"partis occidentaux blancs"
sont des symptômes de ce processus. La montée en puissance économique des pays non occidentaux effraie profondément les concepteurs du système international centré sur l'Occident. Tout était rose lorsque les bénéfices de l'économie mondiale profitaient largement à l'Occident. Les États-Unis ont eux aussi perdu la main lorsque ce flux a commencé à changer de direction. En 1945, les États-Unis représentaient 50 % du PIB mondial. Les États-Unis restent la première économie mondiale. La Chine, qui occupe la deuxième place, devrait, selon les prévisions, dépasser les États-Unis. Le fait que la Chine augmente également sa capacité militaire est l'un des principaux arguments de la
"peur de la Chine"
aux États-Unis.
Le
"centre"
se désintègre et le faucon, qui est ballotté dans le tourbillon de cette désintégration, n'entend pas le sifflet du petit faucon. Les États-Unis, quant à eux, ne veulent pas perdre leur rôle d'
"hégémon mondial"
.
Trump pense que les États-Unis peuvent compenser leurs pertes économiques par la force, par l'extorsion. Ses déclarations sur l'île du Groenland, le canal de Panama, le Canada et Gaza doivent être considérées dans ce contexte. Trump veut obtenir des ressources minérales rares de l'Ukraine en échange de l'aide américaine. Selon lui,
"l'ère du partage du fardeau"
pour les États-Unis est révolue et il est temps que d'autres assument ce fardeau.
Les discours de Vance à Munich ont eu l'effet d'une explosion nucléaire tactique sur l'
"Alliance atlantique"
. L'
"Europe libérale"
est déconcertée et ne sait pas comment faire face à Trump. Trump brandit une épée dorée sur le soi-disant ordre international libéral fondé sur des règles. La
"jungle"
se développe et il reste à voir comment le monde réagira.
D'ailleurs, rappelons-le encore une fois. Le monde occidental a sacrifié pour Israël les droits et les lois des Palestiniens, qui ont été transformés en parias dans leur pays. L'impunité d'Israël pour tous ses crimes avait déjà démasqué l'ordre international fondé sur les règles dites libérales.
À lire également:
À lire également:
#Abdullah Muradoglu
#États-Unis
#Donald Trump
#JD Vance
#Europe
#Occident
#Alliance atlantique
#UE
#Suprémacisme Blanc
