
Le gouvernement d'Olaf Scholz s'est disloqué fin 2024 en raison d'un désaccord sur le déficit budgétaire. Le prochain pourrait briser un tabou national en assouplissant les règles très strictes en matière d'endettement.
Car de la défense, suite aux menaces de désengagement des Etats-Unis de Donald Trump, à la récession économique, il y a urgence à investir dans le pays.
Débat national
Ce mécanisme a contribué à la rigueur budgétaire allemande, mais est aussi critiqué pour limiter les investissements publics alors que les besoins sont énormes.
Menace russe
De plus en plus de voix, y compris l'orthodoxe Banque fédérale (Bundesbank), plaident pour une réforme de la règle inscrite dans la constitution et qui limite le déficit public de l'Etat à 0,35 % du Produit intérieur brut (PIB).
Modernisation des infrastructures
Sans réforme de ce carcan institutionnel, l'argent nécessaire pour investir devra être pris sur les retraites, la santé ou la modernisation économique, a averti son adversaire, le chancelier social-démocrate sortant Olaf Scholz, candidat à sa réélection.
Le ministre sortant de l'Économie, Robert Habeck (Verts), veut aussi desserrer l'étau budgétaire pour relancer la croissance.
Mais pour l'ex-ministre libéral des Finances, Christian Lindner, ce frein demeure un totem, garant d'une gouvernance responsable.
Marges budgétaires
Selon le think tank berlinois Dezernat Zukunft, la première économie européenne devra en tout investir 782 milliards d'euros (Etat, régions, communes) d'ici 2030 pour relever les défis géopolitiques, démographiques, climatiques et économiques.