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Appel d'urgence à plus de financement de l'aide humanitaire pour la RDC

Le coordonnateur humanitaire de l'ONU en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a lancé vendredi à Goma (Est) un appel urgent à plus d'assistance pour des millions de personnes affectées par les conflits.

18:07 - 20/04/2024 Cumartesi
MAJ: 15:04 - 20/04/2024 Cumartesi
AFP
Bruno Lemarquis (C), coordinateur des agences humanitaires de l'ONU en RDC, s'exprimant lors d'une visite des directeurs d'urgence de l'ONU à Komanda, dans la province de l'Ituri, à l'est de la République démocratique du Congo, le 30 août 2023. La RDC compte plus de 6 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont la majorité est concentrée en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu.
Crédit Photo : GLODY MURHABAZI / AFP
Bruno Lemarquis (C), coordinateur des agences humanitaires de l'ONU en RDC, s'exprimant lors d'une visite des directeurs d'urgence de l'ONU à Komanda, dans la province de l'Ituri, à l'est de la République démocratique du Congo, le 30 août 2023. La RDC compte plus de 6 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont la majorité est concentrée en Ituri, au Nord et au Sud-Kivu.
"Les besoins sont immenses et ils dépassent ce qu'on est en mesure de fournir",
a déclaré à la presse M. Lemarquis, qui était accompagné durant sa visite à Goma du
"groupe des ambassadeurs des pays donateurs"
en RDC.


Selon lui, au 4e mois de l'année, seulement
"un peu plus de 15% des ressources"
nécessaires pour porter assistance à 8,7 millions de Congolais, principalement dans l'Est, sont mobilisées. 

La région est en proie aux violences de nombreux groupes armés, la province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, étant particulièrement affectée par une rébellion menée par le M23, mouvement qui, soutenu par le Rwanda, s'est emparé de vastes pans de territoire.


Le montant total du plan d'assistance humanitaire pour 2024 s'élève à 2,6 milliards de dollars,
a précisé Bruno Lemarquis. 

Or,
"nous n'avons pas de ressources pour apporter une réponse adéquate et nous sommes obligés de prioriser",
a-t-il regretté, en disant avoir constaté
"sur les 10 dernières années une tendance de sous-financement de l'action humanitaire en RDC". 

"Il y a tellement de crises au monde qu'il faut peut-être parler plus fort pour la crise de la RDC",
a encore estimé le responsable, en appelant par ailleurs à un
"traitement du problème à la source".

A ses côtés, l'ambassadrice de Belgique en RDC, Roxane de Bilderling, a également constaté que
"le côté militaire (...) ne résout pas"
le conflit.
"C'est de pire en pire",
a-t-elle même assuré.

Mais le ministre congolais des Affaires humanitaires, Modeste Mutinga, a de son côté exposé les limites, selon lui, de
"la solution diplomatique"
et reproché à la communauté internationale de ne pas prendre de sanctions contre le Rwanda, considéré par Kinshasa comme un
"agresseur".

"L'opinion congolaise a comme impression qu'il s'agit là d'une sorte de complot contre la RDC",
a-t-il dit.

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