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Belgique: Des sympathisants du PKK déclenchent une émeute

Au moins 6 personnes ont été blessées lors des émeutes survenues à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, dans la province de Limbourg, en Belgique dont une grièvement, suite à l'agression d'un citoyen turc par des sympathisants du groupe terroriste PKK.

La rédaction
15:42 - 25/03/2024 Pazartesi
MAJ: 16:00 - 25/03/2024 Pazartesi
AFP
Extrait d'une vidéo amateur montrant les affrontements entre les partisans du PKK et des jeunes d'origine turque, à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, en Belgique, le 24 mars 2024.
Crédit Photo : Vidéo amateur / X
Extrait d'une vidéo amateur montrant les affrontements entre les partisans du PKK et des jeunes d'origine turque, à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, en Belgique, le 24 mars 2024.

La surveillance a été renforcée auprès des écoles et des mosquées, après des émeutes survenues à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, les autorités restant vigilantes face à de possibles nouvelles escalades.


Les troubles ont éclaté ce dimanche et se sont prolongés dans la nuit, entre des individus d'origine kurde et turque. Tout a commencé lorsqu'un groupe de Kurdes syriens originaires de Louvain s'est rendu à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren pour un cortège célébrant le Newruz, une fête perse.


De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux concernant l'agression du PKK

Selon Geert Verheyen, chef de la zone de police, les provocations ont commencé lorsque des drapeaux du groupe terroriste du PKK ont été brandis, entraînant un incident au cours duquel un jeune homme d'origine turque a été agressé.


Six personnes blessées, une mise en détention


Les violences se sont ensuite intensifiées, avec des vitres de voitures brisées, des drapeaux incendiés et plusieurs personnes agressées. Des moyens de maintien de l'ordre tels que des effectifs supplémentaires, un hélicoptère et un canon à eau ont été déployés pour contenir les affrontements. La situation a été maîtrisée vers 23 heures.


Des drapeau à l'effigie du chef de l'organisation terroriste PKK, Abdullah Ocalan, ont été brandis.

Une personne a été arrêtée et reste détenue.
"Il a été placé en détention administrative"
, a déclaré Verheyen, ajoutant qu'aucune arrestation judiciaire n'a encore été effectuée. La police analyse actuellement les images des caméras pour identifier d'autres suspects potentiels, tandis qu'une task force dirigée par le parquet est en cours de constitution.

Six personnes ont été blessées, dont une grièvement, souffrant de multiples fractures. Certains policiers ont également été légèrement blessés.

La situation dans les communes est désormais stable, mais les autorités restent attentives à de possibles nouvelles escalades. Des propos incendiaires circulent sur les réseaux sociaux, ciblant notamment les mosquées et les écoles.

Les autorités ont donc renforcé la surveillance et sont en contact avec les directions d'écoles ainsi qu'avec les imams des mosquées concernées. Alain Yzermans, bourgmestre de Houthalen-Helchteren, a déclaré que les patrouilles avaient été renforcées et a appelé au calme.


La Belgique, zone de retrait du terrorisme international ?


Malgré les efforts internationaux pour combattre le terrorisme, le PKK continue d'opérer en toute impunité, exploitant les failles du système européen pour financer ses activités terroristes.


Bien que désigné comme organisation terroriste par de nombreux pays et organismes, comprenant l'Union Européenne dont la Belgique fait partie, le PKK et ses alliés militaires bénéficient d'une liberté de mouvement troublante sur le sol belge, utilisant des façades légales pour collecter des fonds qui alimentent ses opérations meurtrières.


Ainsi, Bahar Kimyongür, un des membres éminents du DHKP-C, un groupe terroriste actif sur tout le territoire turc et dont le dernier fait d'arme notable est l'attaque à main armée du Palais de justice d'Istanbul le 6 février 2024, est actuellement recherché par Ankara pour son implication dans la préparation d'attentats.

Crédit Photo : Ministère turc de l'Intérieur / YeniSafak
Notice de recherche de Bahar Kimyongür

Malgré les preuves accumulées par la justice turque, Kimyongür dont la
récompense pour sa capture est de 2.000.000 de livres turques (environ 57.000€)
, coule des jours paisibles en Belgique, où il se fait passer pour un journaliste victime d'un régime autocratique.

Une situation qui soulève des préoccupations quant à l'efficacité des mesures anti-terroristes et met en lumière la nécessité d'une coopération renforcée entre les nations pour contrer cette menace insidieuse.


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2 ay önce