
"Depuis janvier 2025, près de 70 000 personnes – principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées – ont fui les combats en RDC pour rejoindre le Burundi", a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué rendu public lundi.
Sur les 70 000 personnes arrivées au Burundi en provenance de la RDC ces dernières semaines, 60 000 ont été enregistrées pour bénéficier d'une aide alimentaire, doublant ainsi le nombre total de réfugiés aidés par le PAM à 120 000 en quelques semaines seulement, note-t-on encore.
Les combats entre le groupe rebelle M23 et l'armée congolaise dans l'est de la RDC ont provoqué d'importants déplacements de population.
Le M23 a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l'armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), appuyées par les Casques bleus de la Monusco. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s'emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda.
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d'agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.
Ces alliances, selon Nduhungirehe, s'inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.