Le ministère de l'Intérieur ne parvient pas à expulser Karim Mohamed-Aggad, frère d'un terroriste du Bataclan, faute de laisser-passer consulaire. Bruno Retailleau dénonce un déséquilibre entre libertés et sécurité.
Le ministère de l'Intérieur ne parvient pas à procéder à l'expulsion de Karim Mohamed-Aggad, frère de Foued, l'un des terroristes du Bataclan, a reconnu mardi Bruno Retailleau à l'Assemblée Nationale.
Déchu de sa nationalité française en 2023 après avoir été condamné à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, il était revenu sur le territoire national après avoir rejoint les rangs de Daesh en Syrie, en 2013.
Après sa déchéance de nationalité, l'homme a été
"retenu en CRA (NDLR: Centre de rétention administrative), où on attendait un laisser-passer consulaire qui n'est jamais venu"
a fait savoir Bruno Retailleau qui précise qu'il a donc été libéré au terme du délai maximal de rétention, puis a été
"assigné à résidence (…) sous une très très étroite surveillance".
M. Retailleau a grincé:
Le droit, malheureusement, bénéficie trop souvent à des individus dangereux parce-qu'il y a une rupture de l'équilibre entre la protection des libertés et la protection de la société.
Selon le journal Le Parisien, Karim Mohamed-Aggad est né de père algérien et de mère marocaine, mais aucun des deux pays n'a délivré de laisser-passer consulaire afin qu'il puisse être expulsé du territoire français.
Pour rappel, son frère Foued Mohamed-Aggad, faisait partie du commando qui a mené les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015, au Bataclan, aux abords du stade de France et sur les terrasses de plusieurs cafés et restaurants du XIème arrondissement de Paris.
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