Les réfugiés syriens en France peuvent rentrer temporairement dans leur pays

La rédaction avec
10:3012/02/2025, mercredi
AFP
La gare historique de Hejaz, à Damas, en Syrie, le 26 janvier 2025.
Crédit Photo : LOUAI BESHARA / AFP
La gare historique de Hejaz, à Damas, en Syrie, le 26 janvier 2025.

À titre exceptionnel, les Syriens réfugiés en France peuvent bénéficier de sauf-conduits pour retourner temporairement dans leur pays, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Intérieur.

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, un collectif "Liberté d'agir, droit de revenir" avait demandé mi-janvier à pouvoir revenir temporairement en Syrie pour participer à sa reconstruction après la chute du régime de Bachar al-Assad, sans perdre leurs droits en France.


En principe, le statut des bénéficiaires de la protection internationale ne permet pas d'effectuer des voyages dans son pays d'origine. 
De tels déplacements peuvent cependant être autorisés à titre exceptionnel pour des motifs d'ordre humanitaire, à l'exclusion des motifs touristiques, commerciaux ou professionnels.

"Le contexte nouveau en Syrie peut justifier l'inclusion dans ces motifs humanitaires de la nécessité d'effectuer un retour 'exploratoire' sur place, par exemple pour reprendre contact avec des membres de leur famille ou constater l'état des biens laissés sur place"
, explique-t-on au ministère.

Ces déplacements s'effectuent dans ce cas sous le couvert d'un sauf-conduit délivré spécialement pour le voyage et pour une validité maximum de trois mois.

Ils peuvent être sollicités auprès de la préfecture du lieu de résidence en produisant tous les éléments utiles à l'appréciation de la situation invoquée, précise-t-on.


Environ 45.000 Syriens bénéficient du statut de réfugié politique sur le territoire français, y compris ceux qui ont quitter leur patrie depuis le début des soulèvements contre le régime oppresseur de Bachar al-Assad en 2011, selon l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra).


Début janvier, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, avait évoqué la possibilité de
"dérogations"
au vu de la
"situation particulière".

Il avait aussi annoncé la suspension de quelque 700 dossiers de demande d'asile déposés par des Syriens en France, le temps de voir comment évolue la transition politique à Damas.


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