France: ouverture d'une enquête sur le financement des documentaires de BHL par Arte

10:4715/02/2025, samedi
MAJ: 15/02/2025, samedi
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Le député de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Aymeric Caron assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 février 2025.
Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Le député de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire Aymeric Caron assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 février 2025.

Une enquête pour prise illégale d'intérêts a été ouverte à l'encontre de Bernard-Henri Lévy, à la suite d'un signalement d'Aymeric Caron. Le député apparenté LFI accuse Arte France d'avoir financé des documentaires réalisés par l'écrivain et philosophe alors qu'il préside le conseil de surveillance de la chaîne.

L'affaire, précédemment rapportée par Anadolu, a conduit la Direction régionale de la police judiciaire de Paris à se saisir du dossier. Dans son signalement adressé à la procureure de Paris le 5 février, Aymeric Caron met en cause un potentiel conflit d'intérêts, soulignant que les œuvres de Bernard-Henri Lévy auraient bénéficié d'un
"soutien substantiel"
de la part d'Arte.

Selon le député, Arte aurait contribué au financement des productions de BHL à hauteur de 750 000 euros entre 2011 et 2022.
Il évoque également des financements antérieurs, comme l'achat des droits du film "Bosna !" en 2004 pour 68 700 euros, ainsi qu'un soutien à la production du film "Le jour et la nuit" en 1997.

Face à ces accusations, Bernard-Henri Lévy dénonce une
"campagne de harcèlement"
menée par Aymeric Caron et annonce son intention de porter plainte pour
"dénonciation calomnieuse".
Il affirme ne jouer aucun rôle dans la sélection des programmes diffusés par Arte et assure avoir renoncé à toute rémunération pour ses documentaires.

De son côté, Arte France réfute toute influence de son conseil de surveillance sur ses choix éditoriaux. La chaîne insiste sur le fait que
"le conseil de surveillance et son président n'ont aucune responsabilité ou prérogative éditoriale"
et que
"l'indépendance éditoriale d'Arte n'a été affectée d'aucune façon".

Cette controverse n'est pas nouvelle. En octobre dernier, Aymeric Caron avait déjà mis en avant, dans un rapport parlementaire, un
"manquement déontologique".
Il estimait que Bernard-Henri Lévy aurait dû se retirer de ses fonctions à Arte, considérant qu'un
"conflit d'intérêts aussi patent ne saurait durer".

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