Le député grec du parti conservateur au pouvoir, Christos Triantopoulos.
Le Parlement grec a décidé de constituer une commission d'enquête pour établir les éventuelles responsabilités pénales d'un ancien proche collaborateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis dans la catastrophe ferroviaire de 2023 qui a fait 57 morts.
Le principal parti d'opposition, le Pasok (socialiste), le parti de centre gauche Syriza et deux autres petites formations de gauche doivent déposer une motion de censure contre le gouvernement conservateur au Parlement mercredi, selon des sources au sein de Syriza citées par l'agence ANA.
Une majorité de 277 députés sur les 300 que compte le Parlement monocaméral grec ont voté mardi soir en faveur de la constitution de cette commission d'enquête préliminaire qui vise Christos Triantopoulos, député du parti conservateur au pouvoir. L'ancien secrétaire d'Etat au sein du cabinet de Kyriakos Mitsotakis est soupçonné de
"manquement à ses devoirs"
.
Il est notamment accusé par l'opposition de gauche d'avoir autorisé le nettoyage rapide du site de l'accident, ce qui a entraîné la destruction de preuves essentielles pour la justice.
Christos Triantopoulos a nié toute implication et accusé l'opposition de vouloir porter un coup au gouvernement. Actuellement secrétaire d'Etat au ministère de la Protection civile, il a présenté sa démission.
Le 28 février 2023, une collision frontale entre un train de passagers transportant 350 personnes et un train de marchandises à Tempé, dans le centre de la Grèce, a fait 57 morts et suscité un immense émoi en Grèce.
Depuis, le gouvernement fait l'objet, de la part de l'opposition, de récurrentes accusations de dissimulation des responsabilités.
Plus de 300.000 personnes, selon la police, ont manifesté vendredi en Grèce à l'occasion du deuxième anniversaire de cette catastrophe ferroviaire, accentuant la pression sur Kyriakos Mitsotakis.
Sous le feu des critiques pour la gestion de cette affaire depuis deux ans, le Premier ministre a récemment qualifié ce drame de
.
Mardi, le débat au Parlement a été houleux, les partis d'opposition ont accusé le gouvernement de
les vraies causes de l'accident.
"Votre plan est un plan de dissimulation, un voile d'impunité (...)",
a martelé Nikos Androulakis, dirigeant du Pasok, devant les députés.
"Le gouvernement a reçu les messages"
des manifestants et
"la justice sera rendue",
a assuré George Floridis, ministre de la Justice au Parlement.
La Nouvelle-Démocratie (ND), le parti au pouvoir, dispose d'une majorité absolue au Parlement.
#parlement
#accident
#gouvernement
#Grèce
#Kyriakos Mitsotakis
#Nikos Androulakis