L'Iran souhaite une "approche réaliste" de la part du gouvernement Trump

La rédaction avec
13:5220/01/2025, Monday
AFP
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran en Iran, le 20 janvier 2025.
Crédit Photo : @Iran_GOV / X
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran en Iran, le 20 janvier 2025.

L'Iran souhaite une "approche réaliste" de la part du gouvernement Trump, a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à quelques heures de l'investiture de Donald Trump.

"Nous espérons que les politiques du (futur) gouvernement américain seront réalistes et fondées sur le respect des intérêts des nations de la région, y compris l'Iran"
, a indiqué Esmaïl Baghaï lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Cette déclaration intervient juste avant le retour au pouvoir de Donald Trump, qui a mis en place une politique de
"pression maximale"
envers l'Iran lors de son premier mandat (2017-2021).

Sous la présidence de Trump, les États-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange de la limitation de son programme nucléaire.

En réponse au retrait de Washington et à la réimposition de sanctions sévères, l'Iran a significativement augmenté ses réserves de matières enrichies, atteignant un seuil de 60 %, proche des 90 % nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).


Téhéran, qui souhaite relancer les négociations pour revitaliser l'accord, défend son droit au nucléaire civil et nie toute intention de se doter de l'arme atomique.

La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui validait l'accord de 2015 entre l'Iran et six grandes puissances, expire en octobre 2025. Les trois pays européens ont évoqué en décembre l'option de réimposer des sanctions contre l'Iran pour empêcher l'acquisition de l'arme nucléaire.


"Si ce levier est utilisé de manière abusive pour exercer une pression sur l'Iran ou obtenir des concessions, notre réponse sera réciproque et proportionnée"
, a déclaré M. Baghaï lundi.

"L'Iran a clairement indiqué que dans ce cas, il n'y aurait plus de raison de rester dans certains accords"
, a-t-il ajouté, en référence au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

En novembre, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des questions juridiques, avait averti que l'Iran se retirerait du TNP si les sanctions étaient rétablies par les Occidentaux.


Le TNP impose aux États signataires de déclarer et de soumettre leurs matières nucléaires au contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).


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