Israël démolit un village bédouin palestinien pour la 238e fois en 15 ans

La rédaction avec
13:1019/03/2025, mercredi
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Cheikh Sayiah al-Turi, chef bédouin d'un village non autorisé dans le Néguev, fait un geste dans le village d'al-Araqib près de la ville de Beersheva, dans le sud d'Israël, après avoir voté lors des élections législatives de l'État hébreu, le 17 septembre 2019.
Cheikh Sayiah al-Turi, chef bédouin d'un village non autorisé dans le Néguev, fait un geste dans le village d'al-Araqib près de la ville de Beersheva, dans le sud d'Israël, après avoir voté lors des élections législatives de l'État hébreu, le 17 septembre 2019.

Les autorités israéliennes ont démoli mercredi le village palestinien bédouin d’al-Araqib, situé dans le sud de la région du Néguev, pour la 238e fois en 15 ans, selon un militant local.

“Les autorités israéliennes ont envahi le village d’al-Araqib et démoli ses structures d’habitation pour la 238e fois”
, a déclaré Aziz al-Touri à Anadolu.

“Il n’y a aucun respect pour le mois sacré de Ramadan, ni pour les croyances, et même pas un peu d’humanité dans ce gouvernement israélien d’extrême droite”
, a-t-il ajouté.

Al-Touri a toutefois précisé que les habitants reconstruiraient leurs maisons après chaque démolition.


Les habitations d’al-Araqib, où vivent 22 familles palestiniennes, sont faites de bois, de plastique et de tôles ondulées. Le village a été détruit pour la première fois en 2010 et reconstruit après chaque démolition depuis lors.

Les autorités israéliennes affirment que le site sur lequel il est situé fait partie des “terres de l’État”.


Les habitants d’al-Araqib sont des citoyens arabes d’Israël qui ont été déplacés en 1951, lorsque le jeune État d’Israël a revendiqué la zone comme “terre de l’État”.


Zochrot, une ONG basée à Tel Aviv, a indiqué dans un rapport que le village d’al-Araqib avait été fondé pendant la période ottomane et que ses terres avaient été achetées par ses habitants.


Les autorités israéliennes cherchent à prendre le contrôle de ces terres et à expulser ses habitants. Selon Zochrot, de nombreux autres villages et communautés bédouines du Néguev sont confrontés à la même menace.


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