Jean-Noël Barrot en tournée diplomatique au Proche-Orient: un appel pour Gaza

La rédaction avec
17:2922/04/2025, mardi
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Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot
Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot

En déplacement cette semaine au Proche-Orient, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé mardi sur Franceinfo qu’il profiterait de cette tournée pour plaider en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, de la libération des otages détenus par le Hamas et de l’acheminement de l’aide humanitaire.

Il a précisé qu’il se rendrait d’abord en Irak, où il renforcera la coopération antiterroriste avec les autorités locales dans le cadre de la lutte contre Daech. Il rencontrera ensuite plusieurs homologues arabes engagés dans la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien.


“L’urgence est évidemment le cessez-le-feu, la libération des otages du Hamas et l’entrée massive de l’aide humanitaire dans l’enclave”
, a-t-il déclaré, soulignant que ces priorités seraient au cœur de ses échanges bilatéraux.

Alors que les bombardements israéliens se poursuivent à Gaza et que les négociations pour une trêve restent au point mort, la France réaffirme qu’
“il n’existe pas de solution militaire”
au conflit. Paris appelle à une solution politique durable fondée sur la coexistence de deux États.

Cette position s’inscrit dans la perspective de la conférence des Nations unies prévue en juin, lors de laquelle la France pourrait envisager une reconnaissance de l’État palestinien.

Jean-Noël Barrot a toutefois précisé qu’une telle décision interviendrait
“au moment le plus utile”
, en lien avec le désarmement du Hamas, la réforme de l’Autorité palestinienne et l’implication des pays de la région dans la reconstruction de Gaza.

La France entend ainsi jouer un rôle de médiateur, en faveur de la désescalade et de la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité régionale, selon les mots du ministre.


Une situation humanitaire critique à Gaza


Depuis le 2 mars, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Ce blocus a été fermement dénoncé par plusieurs ONG, telles que Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un
“effondrement total”
de l’aide et qualifient la situation de “l’un des pires échecs humanitaires de notre génération”.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a récemment réaffirmé qu’
“aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”.

Depuis la reprise des combats le 18 mars 2025, plus de 1 700 Palestiniens ont été tués, portant le bilan total à plus de 51 000 morts depuis octobre 2023, principalement des civils, dont de nombreux enfants et femmes. Malgré les annonces de cessez-le-feu, les hostilités continuent, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.


Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide à Gaza et de garantir l’accès à l’aide humanitaire. Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d’arrêt, dont un visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.


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