
La Banque de France a enregistré une perte nette historique de 7,7 milliards d’euros en 2024, conséquence directe de la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne (BCE), malgré un recours à ses réserves.
Un effet de ciseaux entre taux fixes et taux variables
Ce déficit prive l’État français de recettes fiscales et de dividendes. Selon Villeroy de Galhau, il résulte d’une situation exceptionnelle, marquée par deux crises successives :
- La pandémie de Covid-19 en 2020, qui a entraîné une politique de taux bas pour soutenir l’économie.
- La guerre en Ukraine en 2022, qui a provoqué une poussée inflationniste et une remontée brutale des taux d’intérêt par la BCE.
Une situation financière jugée solide
Malgré ces pertes, Villeroy de Galhau a tenu à rassurer sur la solidité financière de la Banque de France. Il a affirmé que le déficit pour 2025 serait moindre et a écarté tout besoin de recapitalisation par l’État.
La Bundesbank, la Banque centrale allemande, a elle aussi subi une perte record de 19,2 milliards d’euros en 2024, la première depuis 1979.