
Les autorités allemandes ont expulsé lundi 50 ressortissants irakiens dont les demandes d'asile avaient été rejetées. Un vol d'expulsion affrété a décollé de la ville de Hanovre lundi matin, a rapporté la presse allemande.
Le débat national sur l'immigration s'est intensifié à l'approche des élections législatives de dimanche, suscité par plusieurs incidents violents impliquant des ressortissants étrangers en situation irrégulière.
Dimanche, le chancelier Olaf Scholz a promis que ses sociaux-démocrates (SPD) renforceraient leur approche de la gestion de l'immigration irrégulière, en accélérant les expulsions tout en établissant des voies légales pour les immigrants qualifiés.
Cependant, les expulsions vers des pays comme la Syrie et l'Afghanistan se heurtent à d'importants obstacles juridiques et pratiques, ce qui les rend presque impossibles à exécuter.
Les partis de droite ont axé leur campagne électorale sur la politique migratoire, les échecs des expulsions et les récents incidents violents. La coprésidente du parti d'extrême droite AfD, Alice Weidel, a annoncé dimanche que si son parti remportait les prochaines élections, il mettrait en place des contrôles permanents aux frontières et procéderait à des expulsions de manière plus agressive.
L'alliance CDU/CSU de centre-droit, dirigée par Friedrich Merz, occupe une place prépondérante avec 30 % des voix, selon des sondages récents. Les sociaux-démocrates (SPD) du chancelier Olaf Scholz sont à 16 %, et leur partenaire de coalition, les Verts, à 14 %.
Bien que l'alliance CDU/CSU soit en tête des sondages, elle devra former un gouvernement de coalition pour obtenir une majorité au parlement. M. Merz n'a pas encore indiqué s'il préférait s'associer au SPD ou aux Verts.