Intervenant lors d'une conférence de presse à Istanbul, le président de l'organisation formée en 2018, Abdul-Wakhed Niyazov, a déclaré que la volonté de certains acteurs de la scène européenne était de créer un
"second champ de bataille"
sur le continent.
"Les musulmans européens manifestent leur présence, et leur rôle en Europe est de plus en plus important. Ces provocations tentent de déprécier leur rôle en Europe"
, a déclaré Niyazov.
Il a souligné que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été le plus virulent dans sa condamnation de la profanation du livre saint, ajoutant :
Nous espérons que d'autres pays réagiront également. La plupart ont condamné ces actes, mais n'ont pas su faire preuve de fermeté.
"Si le monde musulman avait réagi et soutenu la Türkiye, cette question aurait été résolue rapidement
", a-t-il affirmé.
Niyazov a déclaré que
le système européen soutenait de tels actes
, mais pas les personnes qui les entreprennent, ajoutant que
les gouvernements suédois, danois et néerlandais devaient être tenus pour responsables
.
"Dans de nombreux pays européens,
l'antisémitisme est considéré comme un crime, mais l'islamophobie relève de la "liberté d'expression"
. Il s'agit là d’un exemple de la pratique de la politique du deux poids deux mesures"
, a-t-il déclaré, précisant que cela
.
"Nous sommes contre l'autodafé de tout livre religieux. Je ne peux pas imaginer qu'un musulman puisse commettre un tel acte. En tant que musulmans, nous serons toujours opposés à de telles profanations"
, a conclu le président du Forum musulman européen.
Rasmus Paludan, un extrémiste suédo-danois, a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Türkiye à Stockholm le 21 janvier, avec la protection de la police et l'autorisation des autorités suédoises.
La semaine suivante, le 27 janvier, Paludan a brûlé un exemplaire du Coran devant une mosquée au Danemark et a annoncé qu'il brûlerait un exemplaire du livre saint musulman chaque vendredi, jusqu'à ce que la candidature de la Suède à l’adhésion à l'OTAN soit acceptée.
Aux Pays-Bas, plus précisément à La Haye le 23 janvier, Edwin Wagensveld, extrémiste de droite néerlandais et chef du groupe islamophobe Pegida, a déchiré des pages du Coran pour ensuite les brûler.
