Le ministère syrien des Affaires étrangères a publié ce mardi un communiqué dénonçant avec la plus grande fermeté les frappes israéliennes persistantes sur le territoire syrien, les qualifiant de violation flagrante de la souveraineté nationale et du droit international.
D’après cette déclaration officielle, l’armée israélienne a mené des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes contre des zones résidentielles et des terres agricoles du village de Koya, à l’ouest de Deraa.
Le ministère affirme que ces frappes s’inscrivent dans une série d’opérations ciblant les provinces de Kuneitra et de Deraa. Damas accuse Israël de chercher à renforcer son occupation illégale en Syrie et exhorte la communauté internationale à ouvrir une enquête sur ces violations, à réagir fermement face à ces agressions répétées et à faire respecter les résolutions internationales.
La déclaration appelle également le peuple syrien à défendre son territoire et à résister aux tentatives de déplacement forcé. Elle souligne que ces attaques ne dissuaderont pas la population de défendre ses droits et affirme que la résistance se poursuivra.
Par ailleurs, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé les bases aériennes militaires de T4 et Tedmur, situées dans la province de Homs. Selon des sources locales, l’avancée israélienne dans le village de Koya et la prise de nouvelles terres ont contraint des habitants à fuir.
Le 22 mars, des frappes aériennes israéliennes ont visé la base militaire T4 ainsi que des positions militaires de l’ancien régime dans le district de Tedmur. Le 8 décembre, l’armée israélienne a occupé la zone tampon adjacente au plateau du Golan, sous contrôle israélien depuis 1967. Depuis, les troupes ont étendu leur présence au-delà de cette zone, jusqu’à 20 kilomètres de Damas.
L’accord de séparation des forces signé en 1974 entre la Syrie et Israël délimite pourtant cette zone tampon et la zone démilitarisée du Golan. Malgré cela, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l’occupation du sud de la Syrie serait permanente et a exigé le désarmement de la région, en violation de la souveraineté syrienne.
