Les pays arabes condamnent la violation par Israël de la souveraineté de la Syrie

Des chars et un bulldozer de l'armée israélienne traversent le poste militaire d'Abu Diab le 19 mars 2025.

Plusieurs pays arabes ont condamné mercredi les frappes aériennes israéliennes en Syrie, les qualifiant de “violation flagrante” du droit international et de la souveraineté du pays.

Dans un communiqué, le ministère jordanien des Affaires étrangères a dénoncé ces frappes comme une

“atteinte grave au droit international, une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu’une escalade dangereuse qui ne fera qu’exacerber les tensions et conflits régionaux.”

Réaffirmant son soutien à la Syrie, la Jordanie a appelé la communauté internationale à
“assumer ses responsabilités légales et morales en contraignant Israël à cesser ses attaques illégales et provocatrices et à mettre fin à son occupation du territoire syrien.”

Le ministère omanais des Affaires étrangères a également condamné ces frappes, les qualifiant de

“nouvelle violation de la souveraineté territoriale de la Syrie.”

Il a renouvelé son appel à une intervention immédiate de la communauté internationale pour stopper ces actions et empêcher Israël de poursuivre son mépris du droit international, une attitude qui, selon Oman, plonge la région dans davantage de chaos et de conflits.

L’Égypte a aussi dénoncé les frappes israéliennes comme

“une escalade dangereuse et une atteinte flagrante à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie.”

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a accusé Israël de vouloir imposer un

“fait accompli”

, alimentant ainsi les tensions dans la région.

Le Koweït a de son côté qualifié ces attaques de

“violation manifeste du droit international et des résolutions de la légitimité internationale ainsi que de la Charte des Nations unies.”

Il a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir pour mettre fin à ces

“violations graves qui menacent la sécurité et la stabilité de la Syrie et de l’ensemble de la région.”

Les frappes israéliennes menées lundi à Deraa, dans le sud de la Syrie, ont fait au moins quatre morts et 18 blessés, dont quatre enfants.

Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s’emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l’accord de désengagement de 1974 signé avec la Syrie.

En parallèle, Israël a multiplié les frappes aériennes contre des sites militaires syriens, ciblant notamment des avions de combat, des systèmes de missiles et des infrastructures de défense aérienne, selon plusieurs rapports.

Bachar al-Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, a fui en Russie après que les forces rebelles ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre, mettant ainsi fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.

Ahmed al-Charaa, chef des forces anti-régime, a été désigné président par intérim fin janvier pour assurer la transition du pays.

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