
Le groupe rebelle M23, au cœur du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mardi qu’il s’apprêtait à tenir de nouveaux pourparlers avec Kinshasa à Doha dans les prochains jours, face à l’intensification récente des combats avec les forces gouvernementales.
Accord non respecté
Le mois dernier, le gouvernement congolais et le M23 ont signé à Doha un accord-cadre de paix sous l’égide du Qatar.
Cet accord faisait suite à la Déclaration de principes et au cessez-le-feu signés par les deux parties en juillet.
Mais les combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, chaque camp accusant l’autre de violer le cessez-le-feu.
Kinshasa maintient qu’aucun territoire ne sera cédé lors des négociations de Doha, selon le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Lors d’un récent point de presse, Muyaya a insisté sur le fait que l’intégrité territoriale du pays n’était pas négociable, tandis que le gouvernement reste déterminé à rétablir la paix dans l’est.
Nouveaux affrontements
Au moins 74 personnes, principalement des civils, ont été tuées et 83 blessées lors des récents affrontements dans la province du Sud-Kivu, selon un rapport publié lundi par le coordinateur humanitaire de l’ONU dans le pays.
Lundi, Tshisekedi a accusé le Rwanda de violer cet accord de paix, négocié sous la médiation du président américain Donald Trump.
Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir "régionaliser le conflit"
Muyaya a réitéré mardi les accusations de son gouvernement, affirmant que la situation humanitaire est alarmante au Sud-Kivu en raison des bombardements rwandais et de ses actions hostiles.
Conflit qui perdure
Depuis l’intensification de son offensive l’an dernier, le M23 a pris le contrôle de vastes zones dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L’ONU, Kinshasa et d’autres acteurs accusent le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.
Le Groupe international de contact pour la région des Grands Lacs (ICG), présidé par l’Allemagne et incluant les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, a publié mardi une déclaration exprimant sa « profonde préoccupation » face à la reprise des violences dans l’est du Congo.











