
Decathlon est accusé de travailler avec un sous-traitant chinois impliqué dans le travail forcé des Ouïghours. L'enseigne se défend et affirme respecter les droits humains.
L'enseigne de sport Decathlon se retrouve au cœur d'une vive controverse. Selon une enquête menée par le média Disclose et l'émission "Cash Investigation" de France 2, l'entreprise travaillerait avec un sous-traitant chinois impliqué dans le travail forcé des Ouïghours. L'enseigne dément ces accusations et assure que son approvisionnement en coton respecte des standards éthiques.
Une collaboration controversée avec Qingdao Jifa Group
Decathlon se défend et assure respecter les droits humains
Un contexte de répression au Xinjiang
Depuis plusieurs années, la région du Xinjiang est sous haute surveillance de l'État chinois, prétextant une lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. De nombreuses ONG et rapports occidentaux dénoncent une politique répressive visant la communauté ouïghoure, avec des témoignages de détention massive, de surveillance intrusive et de travail forcé. Bien que ces affirmations soient difficiles à vérifier de manière indépendante, elles suscitent une indignation croissante au niveau international.
L'impact sur Decathlon et les entreprises partenaires
L'affaire prend une ampleur internationale, notamment en raison des réglementations en vigueur aux États-Unis. Une loi adoptée en décembre 2021 interdit toute importation de produits provenant du Xinjiang à moins que les entreprises puissent prouver que leur production est exempte de travail forcé. Decathlon, qui commercialise notamment des produits sous licence NBA dans plus de 1.700 magasins à travers le monde, pourrait voir son image affectée par ces accusations.
Si les faits étaient confirmés, l'enseigne française se retrouverait dans une situation délicate face aux consommateurs et aux organisations de défense des droits humains, alors que la pression sur les multinationales s'intensifie pour garantir une chaîne d'approvisionnement éthique et responsable.