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L'ancien président de l'Association des étudiants africains en Tunisie, Christian Kwongang.
L'ex-président d'une association d'étudiants africains subsahariens en Tunisie, détenu le 19 mars, a été libéré, a annoncé l'association vendredi.
L'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) a indiqué dans un communiqué que son ex-président, l'étudiant camerounais Christian Kwongang,
"a été retrouvé et se porte bien physiquement".
L'AESAT avait alerté le 26 mars sur la détention de M. Kwongang depuis le 19 mars après qu'il se soit rendu dans un poste de police pour
"récupérer sa carte de séjour".
Le Malien Yaya Traoré, actuel président de l'AESAT, a précisé à l'AFP que M. Kwongang était
"en état de liberté depuis le 29 mars".
Selon lui, M. Kwongang avait été transféré la veille depuis le centre de détention de Ouardia (au sud de Tunis, NDLR) vers un hôtel, mais faisait encore ce jour-là l'objet d'une mesure
"de surveillance policière"
.
L'AESAT a attendu quelques jours pour communiquer sur sa libération le temps de clarifier sa situation pour s'assurer qu'il n'était plus soumis à une surveillance policière, a précisé M. Traoré.
Les autorités tunisiennes n'ont fait aucun commentaire sur son cas.
L'AESAT a affirmé dans son communiqué vendredi que M. Kwongang avait été interrogé lors de sa détention sur
"les activités de notre association et ses prises de position lors de la crise migratoire de février 2023".
Le 21 février 2023, le président tunisien Kaïs Saied avait dénoncé l'arrivée dans son pays de
clandestins d'Afrique subsaharienne dans le cadre d'un complot
"pour changer la composition démographique"
du pays.
Au cours des semaines suivantes, des centaines de ressortissants d'Afrique subsaharienne avaient été chassés de leur travail et logement, et beaucoup s'étaient réfugiés près de leurs ambassades avant des rapatriements en urgence notamment en Côte d'Ivoire, au Mali et en Guinée.
Selon les derniers chiffres officiels disponibles, la Tunisie comptait en 2021 plus de 8 000 étudiants provenant d'Afrique subsaharienne, cinq fois plus qu'en 2011, pour l'essentiel inscrits dans des facultés privées.
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