UNICEF pourrait suspendre son aide aux enfants en Éthiopie et au Nigéria par manque de financement

17:4822/03/2025, samedi
MAJ: 22/03/2025, samedi
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Le chef de cabinet belge du ministre des Affaires étrangères Marc Pecsteen (G), la reine Mathilde de Belgique et la directrice générale adjointe de l'UNICEF et des partenariats Kitty van der Heijden (D) s'expriment lors d'une conférence internationale intitulée "Les droits de l'enfant à la croisée des chemins : Evolving Humanitarian Crises" à l'occasion du 35ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, le 22 novembre 2024, à Bruxelles.
Crédit Photo : BENOIT DOPPAGNE / Belga / AFP
Le chef de cabinet belge du ministre des Affaires étrangères Marc Pecsteen (G), la reine Mathilde de Belgique et la directrice générale adjointe de l'UNICEF et des partenariats Kitty van der Heijden (D) s'expriment lors d'une conférence internationale intitulée "Les droits de l'enfant à la croisée des chemins : Evolving Humanitarian Crises" à l'occasion du 35ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, le 22 novembre 2024, à Bruxelles.

L'UNICEF a averti vendredi d'un manque imminent de nourriture thérapeutique prête à l'emploi (RUTF) pour les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère en Éthiopie et au Nigéria d'ici mai, à moins de financements urgents.

Cette pénurie pourrait avoir des conséquences dramatiques pour environ 74 500 enfants nécessitant un traitement chaque mois, a déclaré Kitty van der Heijden, directrice exécutive adjointe de l'UNICEF, lors d'une conférence de presse.


"Au Nigéria, où environ 80 000 enfants par mois nécessitent un traitement, nous pourrions manquer de fournitures de RUTF d'ici la fin du mois ou fin mai",
a-t-elle ajouté.

Elle a souligné que les réductions brutales des financements américains inversent des décennies de progrès dans la lutte contre la malnutrition.

"Ces gains durement acquis sont en train d'être annulés",
a-t-elle déclaré, citant des réductions soudaines et non annoncées qui perturbent les programmes d'aide.

Lors de récentes visites dans la région d'Afar en Éthiopie et à Maiduguri au Nigéria, van der Heijden a constaté la crise.


Elle a averti que près de 1,3 million d'enfants de moins de 5 ans dans les deux pays pourraient perdre l'accès à des traitements vitaux.

À Afar, où la sécheresse et les inondations sont courantes, seulement sept des 30 unités de santé mobiles soutenues par l'UNICEF restent opérationnelles en raison de pénuries de financement, a-t-elle précisé, ajoutant que ces équipes fournissent des soins critiques, notamment des traitements contre la malnutrition, des vaccinations et des médicaments essentiels.


La crise dépasse les frontières de l'Éthiopie et du Nigéria, l'UNICEF estimant que 213 millions d'enfants dans 146 pays auront besoin d'aide humanitaire en 2025.

Van der Heijden a insisté sur l'importance de mesures préventives, telles que le soutien à l'allaitement et la supplémentation en micronutriments, en complément des traitements d'urgence.


Elle a appelé les gouvernements à agir sans délai, mettant en garde contre les retards qui risqueraient d'augmenter les coûts et de mettre en péril la vie des enfants.


"Investir dans la survie et le bien-être des enfants n'est pas seulement la chose juste à faire, c'est également le choix économiquement le plus judicieux qu'un gouvernement puisse faire",
a-t-elle conclu.

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