
Le secteur de l'eau au Royaume-Uni, régulièrement critiqué pour ses infrastructures vétustes et ses pollutions répétées, devra engager des investissements records de 290 milliards de livres sterling (environ 340 milliards d'euros) d'ici 2050, avertit le National Audit Office (NAO) dans un rapport publié vendredi.
Des réseaux d'eau hérités de l'époque victorienne
Privatisées en 1989, les compagnies des eaux britanniques souffrent d'un sous-investissement chronique, avec un réseau en grande partie datant du XIXᵉ siècle. Résultat : déversements massifs d'eaux usées dans les rivières et la mer en cas de débordement, ruptures fréquentes de canalisations et coupures d'approvisionnement affectant la population.
Selon le rapport du NAO, à rythme d’investissement actuel, il faudrait 700 ans pour remplacer entièrement les infrastructures existantes.
Confiance publique en berne et finances fragiles
La situation est d'autant plus critique que les entreprises du secteur sont aujourd'hui fragilisées financièrement, et que la confiance du public et des investisseurs est au plus bas. Cette conjoncture complique fortement la capacité d'attirer de nouveaux financements privés.
Un plan de sauvetage à éviter
Conclusion
La modernisation des réseaux d'eau britanniques est devenue une urgence nationale, d'autant plus critique à l'heure du réchauffement climatique et de la pression croissante sur les ressources en eau. Le Royaume-Uni doit relever le défi d'un financement colossal, sous peine de voir son infrastructure hydraulique sombrer durablement.