Le président Recep Tayyip Erdogan répondant aux questions des journalistes lors de son vol de retour après ses visites en Malaisie, en Indonésie et au Pakistan, le 14 février 2025.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti vendredi que les États-Unis commettaient une "erreur de calcul" dans la région, rejetant le plan "inacceptable" pour Gaza récemment proposé par le président Donald Trump.
"Malheureusement, les États-Unis commettent une erreur de calcul concernant notre région. Il ne faut pas adopter une approche qui ignore l’histoire, les valeurs et le patrimoine de cette géographie",
a déclaré Erdogan aux journalistes lors de son vol de retour de la capitale pakistanaise Islamabad, où il a conclu une tournée asiatique de trois pays.
Mettant en évidence les défauts de la stratégie américaine au Moyen-Orient, il a fermement condamné tout déplacement forcé des Palestiniens — une référence à la proposition de Donald Trump pour l'avenir de la bande de Gaza.
"Il est absolument inacceptable d’approuver ce déplacement forcé. Ce serait une pure atrocité"
, a déclaré le président turc.
Concernant les prochaines négociations entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine sur une possible fin de la guerre en Ukraine, Erdogan a déclaré espérer que la rencontre ouvrira la voie à un
"résultat positif".
"Si un résultat positif peut être obtenu de cette rencontre, comme nous l’espérons de bonne foi, le monde fera un très grand pas en avant"
, a-t-il déclaré.
S'agissant de la Syrie, il a réitéré la position de la Türkiye contre l'existence de groupes terroristes dans le pays, soulignant que son territoire doit être totalement sous le contrôle du gouvernement de Damas.
"Les étapes et le calendrier de la Syrie contre les organisations terroristes sont clairs. Nous avons échangé des informations (avec le président syrien Ahmad al-Sharaa) sur les mesures à prendre contre les organisations terroristes"
, a-t-il déclaré.
"Pour que l’unité et la stabilité soient assurées en Syrie, il est essentiel que l’administration (syrienne) ait le contrôle total du pays".
Concernant les relations économiques avec la Chine, Erdogan a annoncé de nouveaux projets d'investissement dans le secteur automobile de la Türkiye.
"Nous avons conclu un accord avec une entreprise chinoise. Il y a des tentatives pour établir une usine dans la province de Manisa (à l'ouest de la Türkiye). Une autre marque chinoise prévoit également d’implanter une usine dans la province de Samsun (au nord)."
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