- 19.03.2025, mercredi
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Les déclarations délirantes de Trump concernant Gaza , le langage qu’il a utilisé hier dans ses menaces selon lesquelles "si les otages ne sont pas libérés à Gaza, il transformera Gaza en enfer" confirment officiellement la responsabilité des États-Unis eux-mêmes dans l’agression contre les Gazaouis et sur le terrain. Son intention de déporter le peuple de Gaza montre qu’à partir de maintenant, les États-Unis représenteront une menace directe et immédiate non seulement pour Gaza, mais pour l’ensemble
Les déclarations délirantes de Trump concernant
Gaza
, le langage qu’il a utilisé hier dans ses menaces selon lesquelles
"si les otages ne sont pas libérés à Gaza, il transformera Gaza en enfer"
confirment officiellement la responsabilité des États-Unis eux-mêmes dans l’agression contre les Gazaouis et sur le terrain.
Son intention de déporter le peuple de Gaza montre qu’à partir de maintenant, les États-Unis représenteront une menace directe et immédiate non seulement pour Gaza, mais pour l’ensemble du monde islamique.
Ce qui est bien, c’est que cette menace, qui est de facto présente depuis longtemps, ou
la perception d’une menace pour le monde islamique contre cette domination américaine, est réveillée
. Dans tous les pays islamiques, qui perçoivent cette menace dans cette grossièreté et cette confrontation, la raison de s’y opposer et de créer un nouvel axe s’est présentée. Ils ont besoin de savoir que s’ils ne le font pas, ils seront tous relégués à l’histoire.
En fait, les premières réactions de l’Arabie saoudite, de la Jordanie et de l’Égypte aux illusions de Trump sont assez prometteuses à cet égard
. Nous espérons que cette sensibilité mobilisera tout le monde pour une réelle mesure.
Cependant, pour que le monde musulman puisse vraiment répondre à ces menaces, il a besoin d’unir ses rangs en son sein, de surmonter les conflits entre les différentes composantes, et même de renforcer chaque pays en son sein. L’unification des pays avec leur propre peuple, leur intégration et l’ouverture d’un espace pour l’idée de compter sur leur propre peuple est la première et la plus efficace étape pour contrer la menace américaine et d’autres menaces. Nous l’avons déjà dit dans le contexte de Gaza. Et aussi pour
Rachid Ghannouchi
, arrêté à tort en Tunisie à l’âge de 82 ans.
Comme nous l’avons déjà dit, des gens comme Ghannouchi ne sont pas seulement des citoyens tunisiens, mais aussi les plus prometteurs, les plus éminents et les intellectuels de tout le monde islamique au niveau de la jurisprudence politique islamique. Ghannouchi
lui-même est une figure qui a lutté pacifiquement pour le développement des droits de l’homme, des libertés et de la démocratie dans le monde islamique tout au long de sa vie.
En tant que leader du mouvement
Ennahda
, Ghannouchi a résisté à la dissolution du parlement lorsqu’il était
président du parlement tunisien
, mais son opposition n’a pas pu arrêter le coup d’État mené par le chef de l’Etat.
S’il l’avait voulu, il aurait pu progressivement s’emparer de toute autorité et faire taire tous ses adversaires lorsqu’il est apparu comme le premier parti aux élections
, mais il était si confiant dans la démocratie et dans la construction du pays qu’il n’a jamais eu recours à une telle voie.
Malheureusement, le Président, dont il soutient lui-même l’élection, tente aujourd’hui de faire de lui une victime de la démocratie afin de concentrer tous les pouvoirs entre ses mains
. Après la dissolution du Parlement, il a également été emprisonné dans le cadre de plusieurs affaires fabriquées contre lui pour faire taire son opposition.
Malheureusement, le 4 février 2025, un tribunal tunisien l’a condamné, ainsi que plusieurs autres politiciens de premier plan, d’anciens responsables et des journalistes, pour conspiration contre l’État, alors qu’il devait être libéré de prison, où il avait été détenu à tort pendant une longue période.
Les peines prononcées dans l’affaire dite "
Instalingo
" sont considérées comme une action en justice motivée par des considérations politiques visant à faire taire la dissidence, un cas pour lequel il existe un précédent. Dans la même affaire,
l’ancien Premier ministre Hishem Mechichi
a été condamné par contumace à 35 ans de prison, tandis qu’une cinquantaine d’accusés ont été condamnés à un total de plus de 700 ans de prison.
Instalingo
est une société de médias spécialisée dans la production et la traduction de contenu numérique, y compris les services de campagnes électorales. Contrairement aux allégations, l’entreprise n’a pas travaillé pour le candidat d’Ennahda aux élections de 2019, mais a plutôt fourni des services à
Abdelkarim Zbidi
, l’opposant politique d’Ennahda.
Cette décision semble s’inscrire dans le cadre d’une répression plus large visant à éliminer l’opposition politique, visant en particulier les membres
d’Ennahda
, les journalistes, les blogueurs et les représentants indépendants de l’État.
Aucune des procédures de base du procès, la présomption d’innocence et le droit à la défense n’ont jamais été respectés lors du procès, et bien que
Ghannouchi
lui-même ait été interrogé pour la première fois pendant 12 heures il y a deux ans, mais libéré sans aucune accusation, à la suite de pressions politiques sur le juge d’instruction, de nouvelles charges ont été ajoutées à l’affaire et il a été de nouveau arrêté. L’indicateur le plus important des pressions politiques est le fait que 6 juges d’instruction et procureurs du
tribunal de Sousse
, qui ont traité l’affaire, ont été révoqués à plusieurs reprises et remplacés par le ministère de la Justice au motif qu’ils ne se conformaient pas aux exigences des autorités politiques
Dans la même affaire, d’autres personnalités politiques, dont
l’ancien ministre Riadh Bettaieb
et le député
Sayyid Ferjani
, ont été condamnées sans qu’aucune preuve ne les relie à un quelconque complot contre la société Instalingo ou l’État. Aucune preuve matérielle n’a été présentée à l’appui des accusations portées contre
Ghannouchi
ou les autres accusés.
Entre-temps, dans un geste sans précédent, les membres de sa famille ont également été pris pour cible et punis dans cette affaire.
Son fils Muaz Ghannouchi, 35 ans; sa fille Sumeyye, 25 ans; son gendre et ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalam, a été condamné à 34 ans de prison.
Une fois de plus, pour la première fois dans l’histoire tunisienne,
la confiscation des avoirs
a été introduite comme mesure punitive contre les opposants politiques. Cette escalade marque une nouvelle phase inquiétante de la répression; Non seulement il emprisonne des personnalités de l’opposition, mais il les prive, ainsi que leurs familles, de leurs ressources financières et personnelles. Comme si cela ne suffisait pas, il a également été souligné dans le langage d’un complot que certains citoyens, non Tunisiens, qui ont été jugés dans cette affaire étaient des citoyens turcs.
Le langage de l’affaire, dans lequel il y a une accusation voilée contre la Türkiye de cette manière, montre également qu’il y a une provocation faite d’un milieu contre la Türkiye, qui n’a jamais été et ne sera jamais impliquée dans une quelconque hostilité contre la Tunisie.
Inclure dans l’affaire
Wadah Khanfar
, un Palestinien qui n’est même pas citoyen tunisien et l’un des intellectuels compétents et célèbres du monde islamique, et le condamner à 35 ans montre qu’il n’y a pas de procès judiciaire mais un acte alarmant de vengeance et de liquidation.
Revenons au début. Le nom Ghannouchi est un symbole de modération, de démocratie et de droits de l’homme dans le monde islamique
. Le fait qu’il soit puni de cette manière signifie-t-il que
le style politique de Ghannouchi n’a aucune chance dans le monde islamique, à une époque où les libertés ont été gagnées par la force des armes en Afghanistan, en Syrie et à Gaza ? Il semble que ce sera la discussion des prochains jours.
Ghannouchi est l’un des philosophes les plus forts de l’esprit d’unité et de motivation dont le monde islamique a besoin concernant la cause palestinienne
. S’il est nécessaire de prendre position sur la cause palestinienne, il faut d’abord donner à ces personnes la possibilité de s’exprimer, d’être sur le terrain et de les garder en prison.
Les garder en prison et les isoler de cette manière est la plus grande contribution à Israël et à ses amis.
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