
Carla Bruni pourrait être renvoyée devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l’affaire dite de la "fausse rétractation de Ziad Takieddine", selon des informations rapportées par Blast, le média d’investigation français en ligne, qui dit avoir consulté le réquisitoire du parquet national financier (PNF).
Selon la même source, le PNF demande le renvoi en procès de l’ancienne Première dame pour association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée, aux côtés de son époux Nicolas Sarkozy, de Michèle "Mimi" Marchand et de huit autres prévenus.
Le parquet y requiert des poursuites pour association de malfaiteurs, tentative d’escroquerie au jugement en bande organisée, subornation de témoin, recel et corruption d’agents étrangers, selon le média.
Une opération décrite comme "Sauver Sarko"
D’après Blast, les enquêteurs décrivent une opération baptisée "Sauver Sarko", visant à obtenir la rétractation de Ziad Takieddine, l’un des accusateurs de Nicolas Sarkozy dans le dossier du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Près de 500 000 euros auraient circulé dans ce cadre, via des fausses factures, des paiements d’intermédiaires et des transferts d’argent, notamment par Western Union, société américaine spécialisée dans le transfert d’argent.
Le rôle attribué à Carla Bruni
Selon Blast, Carla Bruni est soupçonnée d’avoir utilisé une ligne téléphonique secrète, souscrite au nom de son informaticien, afin de coordonner certaines actions. Le média indique que cette ligne aurait servi à contacter notamment Mimi Marchand, des collaborateurs de Nicolas Sarkozy et le journaliste Hervé Gattegno.
Le média affirme par ailleurs que Carla Bruni aurait transmis à Mimi Marchand le numéro de téléphone de l’homme d’affaires David Layani, après quoi un virement de 72 000 euros aurait été effectué au profit de la société Best Image, appartenant à Mimi Marchand.
Les dénégations de l’ancienne Première dame
Selon Blast, Carla Bruni conteste l’ensemble des faits. Elle nie l’existence d’une ligne secrète, affirmant que le numéro en question appartenait à son fils. Elle déclare également ne pas se souvenir d’une intervention pour faciliter un voyage au Liban et explique la transmission du numéro de David Layani par un projet artistique évoqué par son mari.
Blast publie également des extraits d’écoutes téléphoniques impliquant Arnaud Lagardère et le journaliste Hervé Gattegno, dans lesquelles ce dernier évoque le rôle de Mimi Marchand et affirme que celle-ci aurait prévenu Nicolas Sarkozy de l’opération.
Si les juges suivent les réquisitions du parquet, Carla Bruni comparaîtra devant le tribunal correctionnel aux côtés de Nicolas Sarkozy et des autres prévenus.











